La prière de la femme dans sa maison est meilleure que sa prière à la mosquée. Si elle est à La Mecque, sa prière dans son hôtel est-elle meilleure que sa prière dans le Sanctuaire ?

Q: La prière de la femme dans sa maison est meilleure que sa prière à la mosquée. Si elle est à La Mecque, sa prière dans son hôtel est-elle meilleure que sa prière dans le Sanctuaire ?


R: Quel que soit l'endroit où elle s'installe, que ce soit à La Mecque, à Médine ou à Jérusalem, la prière de la femme chez elle est meilleure que sa prière à la mosquée. Le même raisonnement s'applique à l'homme en ce qui concerne les prières surérogatoires. Il est préférable pour lui de les accomplir chez lui et non à la mosquée, même si c'est la Mosquée Sacrée. Cela tient à deux preuves :


- La première : la portée générale de la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم au sujet de la prière nocturne, durant le mois de Ramadan. Il prie avec les Compagnons les trois premières nuits. La quatrième nuit, c'est derniers se réunirent, mais le Prophète صلى الله عليه وسلم ne sortit pas à leur rencontre, si bien que certains insouciants lancèrent des cailloux contre sa porte. Il sortit aussitôt et déclara avec mécontentement : "Certes, je savais que vous étiez là à attendre. C'est à dessein que je ne suis pas sorti. Ô gens ! Priez dans vos maisons ! Car la meilleure prière d'un homme est celle qu'il accomplit à la maison, à l'exception de la prière prescrite"; 


- La deuxième : elle est spécifique à la mosquée du Prophète صلى الله عليه وسلم. En effet, un Compagnon vint lui poser une question de ce genre : " Dois-je accomplir la prière surérogatoire à la mosquée ou chez moi ?" Le Prophète صلى الله عليه وسلم répondit : "Vois-tu ma maison qui est la ? Y a-t-il plus proche qu'elle de ma mosquée ?" L'homme dit : "Non." Le Prophète صلى الله عليه وسلم reprit : "La meilleure prière d'un homme est celle qu'il accomplit dans sa maison, à l'exception de la prière prescrite."


Remarque : Considérons le cas d'une personne qui réside dans un pays doté d'un mérite particulier, comme la Mosquée Sacrée, la Mosquée du Prophète صلى الله عليه وسلم ou la Mosquée al-Aqsâ. Dans une telle situation, la prière obligatoire de la femme chez elle et la prière surérogatoire de l'homme chez lui n'ont d'autre signification que celle-ci : la prière est meilleure chez soi que dans l'une de ces trois mosquées.


Par conséquent, si l'homme effectue une prière surérogatoire à la Mosquée Sacrée, sa prière vaut cent mille prières. De même, si la femme accomplit une prière obligatoire ou surérogatoire à la Mosquée Sacrée, sa prière vaut cent mille prières. Mais si l'homme s'acquitte de cette prière surérogatoire chez lui et si la femme prie dans sa maison, je la prière de chacun d'eux équivaudra à plus de cent mille prières. Voilà le sens de la préférence.



[Fatwas contemporaines de Shaykh Muhammad Nâsir Ad-Dîn Al-Albânî p. 338-339]

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