Explication du hadith "si vous ne commettiez pas de péchés..."
J'ai voulu mentionner ici un hadith en rapport avec tes propos, puis mon attention s'est portée vers un autre hadith en rapport aux propos de mon compagnon-ci.
Il عليه السلام a dit "si vous ne commettiez pas de péchés, alors Allâh vous ferait certes disparaître et amènerait un peuple qui commettrait des péchés, qui alors demanderont pardon à Allâh, puis IL leur pardonnera", "si vous ne commettiez pas de péchés, alors Allâh susciterait un peuple qui commettrait des péchés, qui alors demanderont pardon à Allâh, puis IL leur pardonnera". Quel est le sens de ce hadith ? Le sens de ce hadith est qu'Allâh عز وجل, Lui qui a clairement exposé dans le noble Qur'ân qu'IL a créé l'Homme dans la forme la plus parfaite, IL ne l'a pas créé en ange infaillible [ne désobéissant jamais à Allâh en ce qu'Il leur commande et faisant strictement ce qu'on leur ordonne]. Mais IL ne l'a créé qu'en être humain, détenant raison, âme, désir, et volonté. Il mène donc une existence entre ces caractéristiques, par ou en lesquelles, Allâh lui accorde une aptitude afin d'obéir à Allâh عز وجل, et non pas dans les démarcations de l'infaillibilité, puisqu'il n'en dispose pas comme le prouve ce hadith. C'est-à-dire que notre Seigneur ne veut pas que les gens soient infaillibles, et rien ne peut repousser Sa Volonté et Son Décret, mais IL veut d'eux, lorsqu'ils commettent des péchés, qu'ils demandent pardon "si vous ne commettiez pas de péchés, Allâh vous ferait certes disparaître, et IL amènerait un peuple qui commettrait des péchés, qui alors demanderont pardon à Allâh, puis IL leur pardonnera". Et bien évidemment, ce hadith n'indique pas l'incitation à perpétrer des péchés, à hauteur de ce qu'il indique comme incitation à demander pardon à Allâh (istighfâr) lorsque les péchés sont perpétrés.
[l'assemblée demande si cela concerne tous les péchés, ou seulement les péchés mineurs]
Cheikh : quel que soit le péché.
Intervenant : même les grands péchés ?
Cheikh : Quel que soit le péché. Le hadith en rapport avec tes propos m'a échappé. Qu'avais-tu dit ?
[un intervenant le lui rappelle]
Cheikh : oui oui voilà. Le hadith qui m'était venu à l'esprit : un homme vint au Prophète صلى اللّٰه عليه وآله وسلّم, et dit "ô Messager d'Allâh, je me suis introduit dans un jardin", c'est-à-dire un jardin enclavé par des murs, "j'y ai trouvé une femme, avec laquelle j'ai fait ce qu'un homme fait avec son épouse, si ce n'est que je n'ai pas eu de rapport sexuel avec elle". Il عليه الصلاة والسلام dit alors [Cheikh pleure] "as-tu prié avec nous ?". Il répondit "oui" [Cheikh pleure]. Il ﷺ répondit : "Les bonnes actions effacent certes les mauvaises actions". C'est pour cela qu'en plus de dire à une personne "tu as fait ça, tu as bu ça", tu lui rajoutes "prie ô mon frère, certes les bonnes actions effacent les mauvaises", est une façon de faire légiférée, et non pas un agissement innové comme tu l'as signalé au sujet de certains. Et je mentionnerai également cette occasion, qu'un jeune vint au Prophète ﷺ et lui dit : "ô Messager d'Allâh, autorise-moi la fornication". Il répondit "l'agrées-tu pour ta mère ?", il dit "non", il dit "il en est de même pour les gens, ils ne l'agréent pas pour leur mère". Il dit "l'agrées-tu pour ta sœur ?", il dit "non", il dit "il en est de même pour les gens, ils ne l'agréent pas pour leurs sœurs". Ensuite, le Messager عليه السلام posa sa main sur la poitrine de l'homme et dit "ô Allâh! Préserve son sexe, et purifie son âme".
Cheikh Mohammad Nâsser Ad-Dîn Al-Albâniy رحمه اللّٰه
Silsila al-houdâ wa n-noûr (816)
Source: https://t.me/ghaithqolob
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