Quelle est la limite du temps légal de la prière de Icha ? Et comment le savoir ?

Question 39 : 
Quelle est la limite du temps légal de la prière de Icha ? Et comment le savoir ?

Réponse :
La fin du temps légal de Icha est le milieu de la nuit. On peut le déterminer en divisant en deux le temps compris entre le coucher du soleil et l'apparition de l’aube. Le temps légal de la prière Icha prend fin avec la fin de la première moitié de la nuit. La deuxième moitié n’est pas un temps de prière (obligatoire) mais un simple intervalle entre la prière de Icha et celle de l’aube.

Cheikh Al-'Uthaymîn
Source: http://www.el-ilm.net/t43-les-pertes-s-ecoulant-de-la-femme

Quand se termine le temps de la prière du 'isha ?



Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany




Quant à sa (Sayid Sabiq [1]) parole : 

« ... Et quant au temps de la prière du ' Isha, il s'étend jusqu'au temps du Fajr et c'est ce qui est compris du hadith d'Abû Qatada qui a dit que le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :


« La négligence (de la prière) n'est pas de dormir trop longtemps, mais la négligence se trouve chez celui qui ne prie pas jusqu'à ce que le temps de la prière suivante ne vienne. »

Muslim l'a rapporté.

Le hadith prouve que le temps de chaque prière s'étend jusqu'à l'entrée du temps de la prière suivante, à part la prière du Fajr, car certes, son temps ne s'étend pas jusqu'à la prière du Dhuhr, plutôt les savants ont unanimement reconnu que son temps prend fin au lever du soleil... »




 Je dis (Al-Albani) : l'auteur (Sabiq) suit As-Shawkani [2] et d'autres qu'eux dans la manière dont ils ont employé ce hadith comme une preuve.

Cependant il n'y a aucune preuve en cela pour ce qu'ils concluent, particulièrement car il n'y a aucune mention des temps des prières, et cela ne fait pas référence aux temps des prières.

Ce hadith mentionne seulement le péché de celui qui sciemment et intentionnellement retarde la prière jusqu'à ce que son temps passe, qu'une autre prière vienne clôturer son temps (comme le Maghrib qui met fin au temps du 'Asr) ou non (comme le Fajr et le Dhuhr).

Ceci est prouvé par le fait que cette narration concerne spécifiquement la prière du Fajr, quand le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) et ses compagnons ont dormi pendant le temps du Fajr pendant un voyage.

Les compagnons (qu'Allah les agrée) ont été étonné par ce qui leur est arrivé, donc le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) leur a dit : « Ne suis-je pas votre exemple ? ». Puis, il a mentionné le hadith.

Voilà comment il est rapporté dans le Sahih Muslim et d'autres livres.

Donc, si ce hadith devait signifier ce qu'ils revendiquent : que le temps des prières durent jusqu'à l'entrée de celle qui la suit, alors ce serait une preuve claire, que Fajr s'étend jusqu'au temps du Dhuhr, mais ils ne le disent pas ! 


Plutôt ils tiennent à ce que le Fajr soit une exception à cette règle. 


Donc ces déductions, après que nous avons fait comprendre la raison pour laquelle le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit cela, ne sont pas valables, comme le hadith a été mentionné spécifiquement pour la prière du Fajr, comment peut-il être une exception au hadith ?! 

En réalité le hadith ne légifère pas les temps des prières, mais il est une désapprobation ouverte de sciemment et consciemment retarder les prières de leurs temps. A ce sujet, Ibn Hazm a dit en réponse à la conclusion que nous avons passée en revue :

« Cela ne prouve pas ce qu'ils disent et ils sont d'accord avec nous que le temps du Fajr ne s'étend pas jusqu'au Dhuhr. Le hadith ne prouve pas que le temps de chaque prière est lié au temps de celle d'après, il expose seulement les méfaits de celui qui retarde la prière en dehors de son temps, que la fin de son temps soit liée au commencement d'une autre prière ou non. En outre, le hadith ne nie pas la négligence de celui qui retarde sa prière jusqu'à ce que son temps soit fini, même si le temps d'une autre prière a commencé, il n'affirme non plus sa négligence, plutôt cette narration est silencieuse quant à ces choses. Ces questions sont traitées dans d'autres narrations qui mentionnent spécifiquement les temps des prières individuellement et légifèrent leur commencement et fin. 

Et nous devons dire que quiconque transgresse le délai fixé de n'importe quelle action parmi celles pour lesquelles Allah a légiféré un temps, a transgressé les limites d'Allah, le Très-Haut, et Il dit [3] :

« Et quiconque transgresse les limites d'Allah, ce sont eux les oppresseurs » [4]

Ainsi quand il devient clair que le hadith est exempt de toute preuve indiquant que le temps de la prière du ' Isha dure jusqu'au Fajr, il nous faut revenir aux autres narrations qui sont des preuves claires de la législation du temps du 'Isha, comme sa parole (sallallahu 'alayhi wa sallam) :

« ... et le temps de la prière du 'Isha est jusqu'à la moitié de la nuit »

Rapporté dans le Sahih Muslim et ailleurs et cette narration existe intégralement dans le livre (Fiqh As-Sunna).

Ceci est soutenu par 'Umar ibn Al-Khattab qui a écrit à Abû Mussa Al-Ash'ari : 

« ... et prie le ' Isha avant qu'un tiers de la nuit ne passe, à moins que tu ne le retardes, alors à la moitié de la nuit, mais ne sois pas insouciant. » 

Ceci a été rapporté par Malik, At-Tahawi et Ibn Hazm et sa chaîne est sahih.

Cette narration est la preuve claire que le temps du 'Isha va jusqu'au milieu de la nuit [5] seulement et c'est ce qui est correct.

 As-Shawkani a favorisé cela en disant :

« ... et le dernier temps pour le 'Isha est le milieu de la nuit. » [5] 

Et Siddiq Hasan Khan l'a suivi dans son explication [6] et une déclaration semblable a été rapportée de l'imam Malik comme il est trouvé dans Bidayatul-Mujtahid [7]. 

Et c'est aussi le choix d'un groupe de savants Shafi'i, comme Abû Sa'id Al-Istakhri et d'autres. [8]

Et Allah est plus savant.






Notes de bas de page

[1] Note du traducteur : Il est l'auteur du livre Fiqh As-Sunna

[2] Note du traducteur : Voir Naylul-Awtar (1/430 de l'édition Dar Al-Ma'rifa).

[3] sens de sourate At-Talaq :1

[4] Al-Mahalla (3/178)

[5] Note du traducteur : la nuit commence au coucher du soleil jusqu'à l'entrée du vrai Fajr, comme cela est convenu par les savants.

[6] Ad-Durar Al-Bahiya, note du traducteur : Voir At-Ta'liqat Ar-Radhiya, 1/40. Vous avez pu remarquer que shaykh Al-Albani a attribué les deux déclarations à la As-Shawkani - que le 'Isha s'étend seulement jusqu'à la moitié de la nuit et qu'il s'étend jusqu'au Fajr. Il n'y a aucune contradiction ici, comme As-Shawkani changeait souvent ses positions sur de nombreuses questions, comme il est trouvé dans ses livres de Fiqh. Ceci est un exemple clair comme le montre ses propres paroles.

[7] Ar-Rawdhatun-Nadiya (1/69-70) note du traducteur : Voir At-Ta'liqat Ar-Radhiya 1/356-359

[8] Note du traducteur : Voir Bidayatul-Mujtahid (1/241 de l'édition de Maktabatu Ibni Taymiya).



Article tiré du site bakkah.net
Source : Son livre Tamam Al-Minna (p.140-142)
Traduit par Abul-'Abbas
Traduit en français par les salafis de l'Est
copié de salafs.com
http://www.el-ilm.net/t4364-salat-icha

Comment se préserver de l‟Enfer ?


 Le Tawhid l‟unique moyen de garantir sa place au Paradis :

Ibn Rajab -qu’Allah lui fasse Miséricorde- dit:

 « Celui qui vient à Allah avec le Tawhid et autant de péché que ne peut contenir la terre, alors, Allah le rencontrera avec un pardon équivalent-jusqu' à ce qu' il dise-Si le Tawhid du serviteur et sa sincérité sont parfait, et que le serviteur réalise les conditions (de ce Tawhid) avec son cœur, sa langue et ses membres ou avec son cœur et sa langue lors de sa mort, alors cela sera suivi d' un pardon des péchés antérieurs et empêcheront à ce serviteur l' entrée à l' Enfer.(C' est à dire un tel serviteur rentrera directement au paradis) Ainsi celui qui réalise le Tawhid avec son cœur, cela fera sortir de son cœur tout ce qui est autre qu' Allah: que ce soit sous forme d' amour, de vénération, de considération (respect), de peur, de crainte ou de tawakoul (c' est le fait de s' en remettre sur). A ce moment-là, le Tawhid du serviteur brûlera tous ses péchés et toutes ses fautes même s'ils sont aussi nombreux que l'écume de la mer » [Fath al-Majid]

Source: http://ddata.over-blog.com/4/22/62/75/1/Les-frayeurs-de-l-Enfer.pdf

M’est-il permis de recevoir mes frères avec leurs compagnes avec lesquelles ils ne sont pas mariés ?


- سؤال من فرنسا:
هل يجوز لي أن أستضيف أشقائي بصاحباتهم الاّتي لم يتزوجوا بهنّ ؟
و إكان جائزًا، هل يجوز أن يبيتوا عندي ؟ مع العلم أنهم سينامون معهن في غرفة واحدة
و إلا فما نصيحتكم لإقناعهم ؟ لأن أهلي لم يفهموا ذلك و أخشى أن أسبب فتنة أكبر إذا لم أستضفهم في بيتي


Question:
M’est-il permis de recevoir mes frères avec leurs compagnes avec lesquelles ils ne sont pas mariés ?
Et si c’est permis, est-il autorisé qu’ils dorment chez moi ? Sachant qu’ils vont dormir avec elles dans la même chambre. 
Si non, quel est votre conseil  pour les convaincre ? Parce que ma famille ne comprend pas cela et je crains de causer un plus grand conflit si je ne les reçois pas chez moi. 


الجواب:
لا يجوز إطلاقا، وأخرج نفسك من الأمر تماما حتى يكون الأمر بين إخوتك وعائلتك.


Réponse:
Ce n’est pas du tout permis, et sortez-vous complètement de cette affaire pour la laisser entre vos frères et votre famille . 



Cheikh Abou Hazim Mohamed Ibn Housni Al-Qahiri حفظہ 
https://t.me/abuhazemFatawa_fr

Une journée au coté de Ibn Taymiyyah…

Par l’imam al-Bazzar

L'Imam Sirâj ad-Din Abû Hafs `Umar Ibn `Ali Ibn Mussa Ibn Khalîl al-Baghdâdî al-Bazzar fut un ami personnel et un compagnon d'Ibn Taymiyyah. Voici ce qu'il rapporte à son sujet : « Pendant les nuits, il se séparait de tout le monde, s'isolant avec son Seigneur, récitant strictement le Glorieux Qur'an et répétant les diverses adorations du jour et de la nuit. Quand la nuit s'achevait, il rejoignait les gens pour la prière d'al-Fajr, accomplissant avant cela les prières surérogatoires. [...] Lorsqu'il récitait le Qur'an, il prolongeait sa récitation comme il est authentiquement rapporté que récitait le Messager d'Allah sallallahou ’alayhi wa sallam. Son inclinaison et sa prosternation, tout comme son redressement sont parmi les plus compètes jamais rapportées au regard des prières obligatoires. Et il disait le taslim très fort, si bien que toutes les personnes présentes pouvaient l'entendre... Personne ne pouvait lui parler après la prière du matin, sauf nécessité absolue. Il restait à faire son dhikr, s'écoutant lui-même. Parfois, il laissait ceux assis à coté de lui écouter son dhikr, levant constamment ses yeux vers le ciel. Il restait dans cet état jusqu'à ce que le soleil se lève. Pendant mon séjour à Damas, je passais une partie du jour et la majeure partie de la nuit avec lui. Il me rapprochait de lui et me faisait asseoir à ses côtés. Je pouvais entendre ce qu'il récitait et ce qu'il répétait et je voyais qu'il répétait 'al-Fatihah' encore et encore, passant tout le temps entre al Fajr et ash-Shurûq ainsi. Aussi ai-je continué à me demander : pourquoi récite-il ce constamment ce chapitre du Qur'an à l'exclusion de tout autre? Par la suite, cela devin claire pour moi – et Allah est plus savant - qu'en agissant ainsi, son intention était de combiner sa récitation entre ce qui a été rapporté dans un hadîth et ce qui a  été débattu entre les savants à savoir si l'adhkar devait avoir la priorité sur la récitation du Qur'an ou vice versa. Alors, il se dit qu'en récitant 'al-Fatihah', il ménageait les deux opinions et obtenait ainsi le bénéfice des deux actions et cela témoigne de sa forte logique et de la profondeur de sa perspicacité. Il était rare qu'une personne intelligente ne le voie sans qu'elle vienne [à lui] et ne lui embrasse les mains. Même le plus occupé des hommes d'affaires abandonnait ce qu'il faisait pour venir le saluer et rechercher ses bénédictions [invocations?]. Avec tout cela, il donnait à chacun sa part de temps, de salutations... S'il voyait un mal dans la rue, il s'évertuait à le faire disparaître et s'il entendait qu'une cérémonie funèbre se tenait, il se précipitait pour y prier ou s'excusait de n'avoir pu y participer. Parfois, il se rendait sur la tombe du défunt pour y prier [invocations] après avoir fini d'écouter les Hadîths. Ensuite, il revenait à sa Mosquée ou il restait à donner des Fatawa au gens et à répondre à leurs demandes, jusqu'à ce qu'il soit l'heure de prier Dhuhr en groupe. Il passait le reste de la journée à faire cela. Ses classes étaient en général pour les vieux, les jeunes, les riches, les pauvres, les libres, les esclaves, les hommes et les femmes. Il s'adressait à toute personne, chacun d'entre eux ayant le sentiment qu'Ibn Taymiyyah le traitait mieux qu'il ne traitait toute autre personne présente. Il priait alors al-Maghrîb et la faisait suivre d'autant de prières surérogatoires qu'Allah en a rendu possibles. Moi ou d'autres personnes lui lisait alors ses écrits et il nous faisait bénéficier de ses divers remarques et notes. Il faisait cela jusqu'à ce que nous priions al-`Ishâ' après laquelle nous continuions à faire ce que nous faisons auparavant, parcourant les divers champs du savoir. Nous faisions cela jusqu'à ce qu'une grande partie de la nuit se soit écoulée. Durant tout ce temps – nuit et jour – Ibn Taymiyyah se rappelait constamment Allah, mentionnant son Unicité et implorant Son Pardon. Et il levait constamment ses yeux au ciel, sans arrêt, comme s'il y voyait quelque chose qui accrochait sa vue. Il faisait cela durant tout le temps que j'ai passé avec lui. Et, Subhan Allah ! Comme ses jours étaient courts ! Si seulement ils étaient plus longs !Par Allah, jusqu'à ce jour, je n'ai connu de meilleur moment de ma vie que celui que j'ai passé avec lui, et je n'ai été dans un état meilleur que celui dans lequel j'étais à ce moment et cela, pour aucune autre raison que la Barakah du Sheikh, puisse Allah être Satisfait de lui. Chaque semaine, il visitait les malades, particulièrement ceux des hôpitaux. Plus d'une personne – dont la confiance ne fait pas de doute - m'ont confirmé que la vie entière du Sheikh s'est déroulée de la manière dont j'ai été témoin. Alors, quelle adoration et quel Jihâd est meilleur que cela ? »

L'épreuve et le décès de l'Imam Al-Barbahârî



L'Imam Al-Barbahârî a été éprouvé comme les pieux avant lui. Les innovateurs excitaient le gouverneur contre lui, si bien que le Calife Al-Qâhir ordonna à son ministre Ibn Maqlah en l'an 321 d'arrêter Al-Barbahârî et ses compagnons et les emmener à Bassora. Allah châtia Ibn Maqlah pour cela; Al-Qâhir se courrouça contre lui, le déchut de son poste de ministre, mit feu à sa maison et il dut fuir. Il fut amené au calife en l'an 322 et emprisonné. Puis vint le Calife de Ar-Râdî, et les innovateurs ne cessèrent de l'exciter jusqu'à ce qu'il fasse annoncer à Bagdad qu'il interdisait à deux compagnons de Al-Barbahârî de se réunir. Il vécut alors dans la clandestinité, passant de la partie Ouest à la partie Est de la ville, et il mourut dans la clandestinité chez sa soeur en l'an 329 de l'hégire à l'âge de 96 ans. Abû Ya'lâ rapporte que Al-Barbahârî se cacha un mois chez sa soeur, alors qu'il était souffrant. Lorsqu'il mourut, sa soeur dit à son servant d'amener quelqu'un pour laver son corps. Il l'amena et lorsqu'il eut fini, le servant ferma la porte pour que personne ne le voit et se mit à prier seul sur Al-Barbahârî. Sa soeur, voulant s'assurer que tout allait bien jeta un oeil et vit la maison remplie d'hommes portant des vêtements blancs et verts, mais lorsqu'il termina elle ne vit plus personne. Elle appela son servant et lui dit: "Tu m'as fait périr avec mon frère! - Tu as vu ce que j'ai vu?- Oui. - Mais pourtant les clés de la porte sont dans mes mains, et elle est fermée. - Enterrez-le chez moi, et lorsque je mourrai, enterrez-moi à ses côtés."

Q'Allah fasse miséricorde à l'Imam Al-Barbahârî et étende sur lui Sa récompense, car il fut un guide, un modèle, un homme connaissant Allah, un sunnite, et une épée dégainée pesant sur les adeptes de l'innovation et de l'hypocrisie. [1]

[1] Cette biographie est tirée de la biographie écrite par Shaykh Khâlid Ar-Raddâdî, qu'Allah le préserve, en introduction de son étude de l'ouvrage.

Titre: L'Islam est la Sunna, La Sunna est l'Islam
Auteur: L'Imam Al-Barbahârî
Page: 9

Qui doit saluer l'autre en premier?


L'Imam Al-Bukhârî (11/15) rapporte [...] d'après Abû Hurayrah que le Prophète (Sallalahou alayhi wa salam) a dit: "La personne véhiculée soit saluer celle marchant à pied. La personne marchant à pied doit saluer celle qui est assise. Et le groupe le moins nombreux doit saluer le groupe le plus nombreux." Ce hadith a aussi été rapporté par Muslim (n°2160)

L'Imam Al-Bukhârî (11/14) rapporte [...] d'après Abû Hurayrah que le Prophète (Sallalahou alayhi wa salam) a dit: "La personne la plus jeune doit saluer la plus âgée. La personne qui chemine doit saluer celle qui est assise. Et le groupe le moins nombreux doit saluer le groupe le plus nombreux."

Ainsi, la personne véhiculée doit saluer en premier la personne qui marche. C'est la personne la plus jeune qui doit saluer en premier la personne la plus âgée. Et c'est le groupe le moins nombreux qui doit saluer en premier le groupe le plus nombreux.

La sagesse liée à cette hiérarchisation est la suivante:

Al-Hâfidh a dit dans Al-Fath (11/17): "Certains savants ont détaillé la sagesse cachée derrière la hiérarchie dans les salutations.

Ainsi, Ibn Battâl rapporte d'après Al-Muhallab: "Le plus jeune doit saluer le plus âgé en premier, car il lui est ordonné de respecter les personnes plus âgées que lui et de faire preuve d'humilité à leur égard. Le groupe le moins nombreux doit saluer le groupe le plus nombreux en premier, car les droits de ces derniers sont plus grands. La personne cheminant salue en premier car elle est apparentée à une personne entrant chez autrui. La personne véhiculée salue en premier afin qu'elle ne s'enfle pas d'orgueil du fait de son véhicule. En saluant en premier, elle fait preuve de modestie."

Ibn Al-'Arabî a dit: "Dans son essence, le hadith indique que le moins méritant doit saluer en premier le plus méritant."

Al-Mâzirî a dit: "Concernant la personne véhiculée, elle doit saluer en premier car elle est privilégiée par rapport à la personne qui marche. Cette dernière contrebalance son déficit par le fait que la personne véhiculée la salue en premier, tout ceci dans le but que la personne véhiculée ne s'enorgueillisse pas du fait qu'elle a pour elle seule les deux mérites.

Concernant la personne qui chemine, elle doit saluer la personne assise en premier, de manière à ce que cette dernière se sente en sécurité par rapport à l'autre, surtout si la personne qui chemine est véhiculée. De cette manière, la personne assise sera rassurée.

Cela peut aussi être dû au fait que vaquer à ses occupations est rabaissant. La personne assise se distingue donc de la personne qui chemine, d'où le fait que cette dernière doit saluer en premier.

Ou bien parce que la personne assise ne peut saluer en premier toutes les personnes qui passent près d'elles en raison de leur grand nombre. Saluer en premier n'est donc plus obligatoire pour elle, contrairement aux personnes qui cheminent pour qui saluer en premier n'en est rien éprouvant.

Le groupe le moins nombreux doit saluer le groupe le plus nombreux en raison du mérite du groupe le plus nombreux; ou bien parce que si le groupe doit saluer en premier l'individu isolé, on craindrait pour lui qu'il s'enfle d'orgueil. C'est donc par mesure de précaution qu'il doit saluer en premier." " Fin de citation.

Je dis quant à moi : rien n'empêche que cette hiérarchisaion soit due à toutes ses raisons en même temps. Et Allah est le plus savant.



Titre: Conseils aux femmes musulmanes - Nasîhatî linnisâ
Auteur: Umm 'Abdillah Al Wadi'iyya
Pages: 283 - 284

Les larmes du Calife Hâroun Ar-Rachîd et le franc-parler de Sufiyân At-Thawrî..


Par l’imam Ibn Al-Jawzî 
Les gens appelaient Sufiyân Ibn Sa‘id At-Thawrî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- « Le chef des croyants dans le hadith ». Il naquit en l’an quatre vingt dix sept. Il partit de Koufa à Bassrâ en l’an cent cinquante cinq. Il mourut à Bassrâ en l’an cent soixante et un. Il était le savant de la communauté, son dévot et son ascète.

Ses qualités étaient nombreuses. L’Imam Ibn Balbân ainsi qu’Al Ghazalî -qu’Allâh leur fasse Miséricorde- et d’autres qu’eux ont rapporté que lorsque Ar-Rachîd -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- devint calife, tous les savants, accompagnés de leur famille, vinrent lui rendre visite, excepté Sufiyân At-Thawrî qui ne lui rendit pas visite, et ce, alors qu’il y avait des liens d’amitié entre eux. Cela blessa Ar-Rachîd qui lui adressa alors une lettre dans laquelle il lui dit :

« Au Nom d’Allah le Clément le Miséricordieux,

De la part du serviteur d’Allah, Hârun, le chef des croyants à son frère en Allah Sufiyân Ibn Sa‘id At-Thawrî.

Tu sais, qu’Allah subhana wa ta‘ala a lié les croyants par des liens de fraternité .Quand à moi, je te considère comme mon frère en Allah, et pour cette fraternité, je n’ai pas rompu les liens d’amitié que j’ai pour toi, j’ai en moi une grande amitié pour toi et je suis à ton entière disposition. S’il n’y avait pas les responsabilités dont Allah subhana wa ta‘ala m’a chargé, je serais venu à toi, même à quatre pattes, et ce, en raison de l’amour que j’ai pour toi dans mon cœur.

Sache, ô Abu ‘Abdallah ! Qu’il n’y a pas un de nos frères à tous les deux qui ne soit venu me rendre visite et me féliciter pour les fonctions qui m’ont été confiées. J’ai ouvert la trésorerie et je leur ai donné des cadeaux magnifiques, ce qui m’a fait plaisir et qui m’a réjouit. J’ai trouvé que tu as tardé à venir me voir, et c’est pour cette raison que je t’écris cette lettre pour t’informer du désir ardent de te voir que j’éprouve envers toi.
Oh Abu ‘Abdallah ! tu connais les hadiths qui ont été rapportés au sujet du fait de rendre visite au croyant et d’entretenir les liens avec lui, alors dès que ma lettre te parviendra, empresse toi de venir à moi ! 
»


Puis, il remit la lettre à ‘Ibâd Atalquânî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- et lui ordonna de la lui transmettre et d’observer attentivement tous ses faits et gestes, petits et grands, afin de l’en informer. 
‘Ibâd a dit : « Je partis avec la lettre à Koufa et je trouvai Sufiyân -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, dans sa mosquée.

Lorsqu’il me vit de loin, il se leva et dit : « Je recherche protection auprès d’Allah, Celui qui entend, Le Grand Savant, contre le diable, le maudit ! O Allah, je recherche protection auprès de Toi, contre la personne qui frappe à la porte, excepté si elle vient avec du bien ! ».

Je descendis de mon cheval à la porte de la mosquée, Sufiyân se leva et se mit à prier, alors que ce n’était pas le moment de la prière. J’entrai et je donnai le salut, mais aucune personne présente dans l’assemblée ne leva la tête vers moi. Je restai debout et aucune d’entre elles ne me proposa de m’asseoir. Face à leur air imposant, je fus pris de tremblements.

Je lui lançai alors la lettre. Lorsqu’il vit la lettre, il se mit à trembler et s’en éloigna comme si c’était un serpent qui venait à lui, et ce, alors qu’il se trouvait à l’endroit où il faisait la prière. Il se mit en position de génuflexion, se prosterna et salua. Ensuite, il mit sa main dans sa manche et prit la lettre et la retourna, puis il la lança à la personne qui se trouvait derrière lui et dit : «  Que l’un d’entre vous la lise, car je demande pardon à Allah, de toucher une chose qu’un tyran a touché de ses mains ».

‘Ibâd ajouta : « L’un d’eux tendit sa main vers Sufiyân alors qu’il tremblait, comme si c’était un serpent qui le mordait, puis il la lut. Ensuite Sufiyân émit un sourire d’étonnement.

Lorsqu’il termina de la lire, il lui dit : « Retournez-là et écrivez à ce tyran derrière sa lettre, car s’il s’est procuré le papier de la lettre d’une manière licite, il sera récompensé pour celle-ci, par contre, s’il se l’est procuré d’une manière illicite, alors il se fera brûler avec, et rien de ce qu’un tyran a touché avec sa main et qui peut pervertir notre religiosité ne restera auprès de nous »,

On lui dit alors : « Que devons-nous écrire ? »,

Il répondit : « Ecrivez :

Au Nom d’Allah le Clément le Miséricordieux

De la part du serviteur et du pécheur Sufiyân, à l’attention du serviteur berné par l’espoir de vivre longtemps, Hârun, celui a qui, la douceur de la foi, ainsi que le plaisir de la lecture du Coran ont été enlevés.

Je t’écris afin de t’informer que j’ai coupé les liens avec toi et que j’ai rompu l’amitié que j’avais pour toi. Tu as fais de moi, un témoin contre toi, et ce, car tu as reconnu toi-même, dans ta lettre, que tu as assaillis la trésorerie des musulmans, et que tu as dépensé et gaspillé à tort ; sache que je témoigne contre toi, moi et mes frères qui ont assisté à la lecture de ta lettre, et nous allons nous servir de ce témoignage auprès du Juge Juste ;

Ô Hârun ! Tu as assaillis la trésorerie des musulmans sans leurs consentement ;

Les nouveaux venus à l’Islam, ainsi que ceux qui s’occupent d’eux et qui se trouvent sur
la terre d’Allah, les combattants pour la cause d’Allah et les orphelins t’ont-ils agrée pour ton acte ?

Ceux qui connaissent le Coran par cœur et les gens de science, c'est-à-dire ceux qui mettent cette dernière en pratique, t’ont-ils agrée pour cet acte ?

Les orphelins et les veuves t’ont-ils agrée pour cet acte ?

Les gens parmi tes sujets t’ont-ils agrée pour cela ?

Alors ô Hârun ! Sers ta ceinture et prépare les réponses que tu vas donner lors de ton interrogatoire et arme toi de patience pour les malheurs que tu vas subir.

Et sache que tu vas te tenir debout entre les mains du Juge Juste, alors crains Allah pour toi-même, et ce, si t’ont été ôtés la douceur de la science et de l’ascétisme, les plaisirs du Coran et le fait de t’asseoir avec les bienfaisants, et que tu as accepté pour toi-même, d’être un tyran et d’être pour les tyrans un chef.

Ô Hârun ! Tu t’es assis sur le trône et tu t’es habillé de moelleux ; tu as baissé les rideaux devant ta porte et tu t’es assimilé au Maître du monde avec ton planton ; ensuite, tu as mis devant ta porte tes soldats tyrans, qui oppriment les gens et qui ne sont pas justes ; ils boivent du vin et ils punissent ceux qui boivent le vin, ils commettent l’adultère et ils punissent celui qui commet l’adultère, ils volent et ils coupent la main du voleur, ils tuent et ils celui qui tue.

Ces jugements devraient tout d’abord s’appliquer à toi et à eux, avant qu’ils ne soient appliqués sur les gens.

Ô Hârun ! Quel sera ton état demain lorsque l’on criera auprès d’Allah :

« Rassemblez les injustes et leurs épouses »
[Coran 37 : 22 ],

« Où sont les tyrans et leurs aides ? »

Et que l’on te mettra devant Allah subhana wa ta‘ala alors que tes deux mains seront attachées à ton cou. Seules ta justice et ton équité pourront les détacher. Les tyrans seront autour de toi, et toi tu seras leur chef pour les guider vers l’enfer. C’est comme si je te voyais, alors que tu es attaché par une courte corde au cou et que tu endures les souffrances. Tu vois tes bonnes actions dans la balance des autres personnes, et les mauvaises actions des autres personnes s’ajoutent aux tiennes dans ta balance, tu vis malheur sur malheur et ténèbres sur ténèbres.

Alors, Ô Hârun ! Crains Allah subhana wa ta‘ala en ce qui concerne tes sujets, et prends soin de la communauté de Mohammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam-.

Sache que ce que tu possèdes ira à autre que toi, et il en est de même pour la vie terrestre qui se déplace d’une personne à l’autre.
Certaines personnes font des provisions qui leurs seront utiles, d’autres personnes perdent leur vie terrestre et perdront leur vie de l’au-delà.

Fais attention et prends garde de m’écrire après cette fois, car je ne te répondrai pas et reçois mes salutations. »

Ensuite, il jeta la lettre ouverte sans la plier et sans la signer. Je la pris et je me dirigeai vers le marché de Kouffa, alors que le sermon avait produit en moi un grand effet.

Je poussai un cri en disant : « Ô habitants de Kouffa ! Qui désire acheter un homme qui fuit Allah pour se diriger vers Allah ? »,

Ils vinrent à moi avec les dinars et les dirhams, je leur dis alors : « Je n’ai pas besoin d’argent, mais j’ai besoin d’un manteau de laine rêche et d’une cape en coton. Je pris cela et j’ôtai les vêtements que je portais sur moi avec lesquels je me présentais devant le chef des croyants. »

Je me mis à conduire un cheval de charge jusqu’à ce que j’arrivai devant la porte de Hârun -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, le chef des croyants, et ce, en marchant pieds nus. Ceux qui étaient devant la porte se moquèrent de moi, puis, ils demandèrent la permission pour me permettre d’entrer.

Lorsque Hârun me vit dans cet état, il se leva puis se rassit, puis il se leva et se mit à se frapper la tête et le visage, puis il appela au malheur et à la guerre et dit : « Le messager a gagné, alors que l’expéditeur a perdu ; que m’importe les biens de la vie terrestre, alors que la royauté va m’être prise rapidement ? ».

Je lui lançai le courrier ouvert de la même manière qu’il me fut remis. Il se mit à le lire, alors que les larmes coulaient sur ses joues et qu’il sanglotait.

Certaines personnes présentes dans son assemblée s’exclamèrent : « Ô chef des croyants ! Sufiyân a fait preuve de manque de respect envers toi, alors pourquoi ne pas envoyer quelqu’un lui mettre des chaînes lourdes et l’emprisonner, afin qu’il serve de leçon pour autrui ! ».

Hârun dit alors : « Laissez Sufiyân ! Ô adorateurs de la vie terrestre ! Car le prétentieux est celui que vous avez trompé ; par Allah, le malheureux est celui avec qui vous vous asseyez ! Sufiyân est une communauté à lui tout seul. »

Ar-Rrachîd -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- conserva la lettre de Sufiyân -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- et il ne cessa de la lire après chaque prière et il pleurait, et ce, jusqu’à ce qu’il mourut.


Source : L’histoire des Compagnons et des Pieux Prédécesseurs.


Le travail construit la personnalité

Le travail construit la personnalité

Magnifique discussion entre Shaykh Muhammad Al’Anjary et Shaykh Muhammad Bazmoul :

Shaykh Muhammad Bazmoul dit :
« Abou ‘Uthmann (Shaykh Muhammad Al’Anjary) Qu’Allah le préserve m’a dit :
« Il faudrait que nous nous concentrions sur les coeurs des jeunes afin qu’ils travaillent et cherchent à acquérir la subsistance. Car certes, le travail et l’acquisition de la subsistance concrétisent chez le jeune son indépendance et renforcent sa personnalité. De plus, cela oriente ses centres d’intérêts »

Et il m’a donné des exemples démontrant que tous les compagnons avaient un travail et une source d’acquisition. Seulement, une petite partie d’entre eux étaient pauvres attendant qu’on leur donne l’aumône.

et Il (Shaykh Muhammad Al’Anjary) dit :
« Il ne convient pas que nous laissions les jeunes étudier la science religieuse sans pour autant connaitre un métier par lequel ils acquerront leur subsistance. Et qu’ils deviennent par la suite sujets à l’aumône et à la bienfaisance des gens au nom de leur statut d’étudiant en science. Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Al-Albany qui travaillaient dans la réparation de montres et lorsqu’il se procurait du temps libre, il s’adonner à la science du Hadith »

Shaykh Muhammad Bazmoul continue :
«  Le travail construit la personnalité, relie le musulman à son Seigneur, l’aide dans sa vie quotidienne, et ceci est meilleur que de ne rien faire hormis attendre la bonté des bienfaisants »

:pencil2:Traduit par Anas Abou Malik Al-Maimouni
:link:Source en arabe : https://m.facebook.com/mohammadbazmool/posts/1244303609021456

Comment l‘œil peut-il se fermer puisqu‘il a été averti?

Comment l‘œil peut-il se fermer puisqu‘il a été averti?
Quiconque a réfléchi aux conséquences des choses d‘ici -bas prend ses précautions de même que l‘homme conscient de la longueur du chemin se prépare au voyage.Que ta conduite est étrange, ô toi qui connais avec certitude une chose et puis l‘oublie
s, toi qui, convaincu du danger d‘une situation, t‘y jettes aveuglément, toi qui crains les hommesalors que c‘est Allah que tu devrais craindre!Ton âme réussit à t‘imposer ce dont elle n‘est même pas sûre, et toi, tu ne peux lui imposer ce dont tu as la certitude
! Mais ce qu‘il y a de plus d‘étrange c‘est ta satisfaction à rester égaré et ton insouciance, dans le plaisir, par rapport à ce qui t‘a été réservé!Aveuglé par ta santé, tu oublies l‘approche de maladie, fier de ta plénitude tu ne penses pas à l‘imminence de la douleur. L‘endroit où les autres sont tombés te montre pourtant celui où tu vas tomber toi-même, et la sépulture des autres te révèle pourtant, avant la mort. ce que sera latienne!
Mais la recherche de tes plaisirs t‘empêche de penser à la ruine de ton être.
On croirait que tu ne connais pas l‘histoire de ceux qui sont passés et que tu ne vois pas les
ravages que le temps fait parmi ceux qui restent.Si tu ne le savais pas, regarde : voilà leurs demeures Le vent les a effacées dans sa courseaprès toi et voici la tombe.
Que d‘hommes en vue voyons -nous descendre au tombeau, qui sont aussitôt décriés! Que dechâtelains, quand ils ont été destitués, sont remplacés dans leurs châteaux par leurs propresennemis! O toi, dont chaque instant à cela conduit et qui agis comme si tu n‘avais rien compris, rien appris!
Comment l‘œil peut-il se fermer puisqu‘il a été averti?

Méditations - Ibn al-Jawziy pag. 33

L'utilisation des réseaux sociaux

Cheikh Azhar Sniqra : [...] Aussi, parmi les choses sur lesquelles il convient d'alerter : Ce phénoméne mauvais et nouveau est apparu, la manifestation de la mendicité, par le biais des réseaux sociaux.
Celui-là veut le mariage, celui-là veut le loyer, celui-là veut se soigner, celui-là et celui-ci...
Alors que leurs auteurs sont inconnus, y compris auprès de leurs voisins. Cependant ils ont trouvé un moyen simple pour leur permettre de prendre l'argent des gens, sans droit. Tandis qu'il se peut que les gens aient une intention sincère à leur égard, voulant vraiment aider ses frères, et il tombe dans leurs filets et devient un gibier parmi les gibiers.
Il faut que nos frères et soeurs préservent leurs aumônes et qu'ils sachent où ils déposent, afin que soient écrits auprès d'Allah جل وعلا l'immense récompense et rétribution.
De surcroit, les pauvres sont présents, en leur sein, dans leurs quarties, parmi leurs proches, et les proches méritent davantage qu'on fasse preuve de bienfaisance à leur égard. Voilà ce sur quoi il convient que ceux-là marchent.

L'utilisation des réseaux sociaux
https://youtu.be/FExiBj_EUMY
La prédication des mashaykh d'Algérie en langue française :
 • https://telegram.me/mashaykhdz
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La colère est une braise que le Diable jette dans le coeur de l'enfant de Adam...

Est-il permit de faire un repas pour le retour des pelerins?


Une question a été posé à Ach-Chayh 'Ali Ridha dans son forum, au sujet du retour du Hadj et du fait d'inviter des gens à ce moment : 
http://www.albaidha.net/vb/showthread.php?t=3752 

En voici la traduction : 

Question : 

« Quel est le statut de ce que font les gens, lorsqu’ils accueillent leurs proches qui reviennent du Hadj, qui invitent des personnes à manger et à se rassembler dans la maison du pèlerin et quel est le statut du fait de répondre à cette invitation ? » 


Réponse : 

« Si cela n’est pas fait par adoration par laquelle ils (cherchent à se) rapprocher d’Allah le Très-Haut, mais que c’est seulement fait par réjouissance et exultation de son arrivée, alors, il n’y a pas de mal dans cela. » 

Tout dépend de l'intention. 

Mohammed dans la bible (Partie 1)


D’après le livre : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya (Maison d’édition : Dar e-Tarbiya).

La Thora mentionne dans sa version traduite en arabe : « Le SEIGNEUR est venu du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de Seïr, il a resplendi du côté de Parân. »[1] Bon nombre de savants affirment (les termes appartiennent à Mohammed ibn Qutaïba) : « Il n’y a aucun doute et aucune confusion, après considération, que la venue de Dieu au mont Sinaï correspond à la révélation de la Thora à Moïse au mont Sinaï, comme nous pouvons le constater dans les écritures des gens du Livre et dans les nôtres. Ainsi, sa splendeur étalée à Seïr doit indubitablement correspondre à la révélation de l’Evangile au Christ, en sachant qu’il est née dans la région de Seïr, sur les terres de l’Ami d’Allah Ibrahim, dans un village intitulé Nazareth, à l’origine de nazaréen ; nom donné à ses adeptes. De la même façon qu’Il devait resplendir à Seïr par l’intermédiaire du Christ, il devait également faire Son apparition sur les montagnes de Parân (Farân) ; cela correspond à la révélation du Coran à Mohammed (صلى الله عليه وسلم). Les montagnes de Parân se situent dans la région de Mekka. Personne parmi les musulmans ni d’ailleurs parmi les gens du Livre ne conteste que Farân n’est autre que la ville de la Mecque. Bien qu’ils prétendent autre chose, les détenteurs des anciennes écritures n’ont pas réussi à cacher cette réalité à travers leurs mensonges et leurs textes falsifiés. »


L’auteur a dit : la Thora ne nous apprend-t-elle pas qu’Ibrahim a installé Hagar et Ismâ’îl à Farân[2] ?
L’auteur a dit : désignez-nous le fameux endroit dont le nom est Farân où Allah est apparu, ainsi que le nom du prophète ayant reçu la révélation après Jésus. Se manifester ou faire son apparition ; cela ne signifie-t-il pas la même chose ? Autrement dit, cela veut dire se dévoiler et se découvrir. Connaissez-vous une religion comme l’Islam dont la domination s’est répandue à travers tout l’Orient et l’Occident ? Ibn Zhafar a dit : « Seïr, où s’est manifestée la prophétie du Messie est une montagne dans la région du Shâm. »

L’auteur a dit : elle se trouve près de Bethléem, le village où il est né. Le village de Seïr s’appelle ainsi jusqu’aujourd’hui ; la montagne avoisinante porte le même nom. La Thora dit que les descendants d’Esaü étaient les habitants de Seïr. Dieu ordonna à Moïse de ne pas leur faire de mal. Ainsi, la citation des trois montagnes devient tout à fait pertinente. Hira, lieu où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) reçut pour la première fois la révélation, est le plus haut sommet des environs de la Mecque. Il y a tellement de montagnes autour, qu’il y en aurait paraît-il, douze milles dans ses alentours. Cette région où le Coran est descendu pour la première fois, s’appelle Farân jusqu’à nos jours.

Le désert entre le mont Sinaï et la Mecque se nomme le désert de Farân. Personne ne peut prétendre qu’après Jésus, un livre soit révélé quelque part dans ce pays ou qu’un prophète y soit venu. Par conséquent, il n’est pas possible d’expliquer l’apparition d’Allah sur les montagnes de Farân, si ce n’est par l’avènement de Mohammed (صلى الله عليه وسلم). Le Seigneur (سبحانه وتعالى) a énuméré dans la Thora ces révélations selon l’ordre chronologique : la Thora, l’Evangile, et le Coran. Ces Livres Saints représentent la lumière d’Allah et ils mènent à Sa voie.

Concernant le premier livre Il a dit : « il est venu ou il s’est montré » ; au sujet du deuxième il a précisé : « il a resplendi » ; et pour le troisième il a indiqué : « il est apparu ». La Thora est venue en effet comme les premières lueurs de l’aube ou de façon un peu plus intense. La révélation de l’Evangile a été comme le rayonnement du soleil procurant plus de lumière illuminant le droit chemin. Quant au Coran, il est comparable au soleil ayant envahi le ciel. Par son entremise, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a répandu la lumière d’Allah à travers l’Orient et l’Occident avec plus d’intensité que les deux Livres précédents à l’instar du soleil qui domine les deux horizons.[3] Ainsi, Allah qualifie le Coran de lampe lumineuse comme il a qualifié le soleil de lampe flamboyante.

Or, l’humanité a plus besoin d’une lampe lumineuse qu’elle a besoin d’une lampe flamboyante étant donné que cette dernière n’est utile qu'à un moment donné ; il est dit que celle-ci rayonne pendant une période déterminée tandis que la lampe lumineuse est indispensable à tout moment et n’importe où ; de jour comme de nuit, en public ou en privé. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Les horizons de la terre m’ont été rejoints ; l’Orient et l’Occident. Le règne de ma communauté va atteindre les frontières de ces horizons. »[4] Par ailleurs, Allah (سبحانه وتعالى) jure dans le Coran par ces trois localités dans le Verset suivant : (Par le figuier et l’olivier • Par le mont Sinaï • Par ce pays paisible • Nous avons créé l’homme de la plus belle façon • Nous l’avons ramené ensuite au plus bas degré •  ? part les croyants ayant accompli les bonnes œuvres ; ils auront une récompense inépuisable • Pourquoi dès lors démentir le jugement • Allah n’est-il pas le meilleur des juges).[5] Il a donc juré par le figuier et l’olivier qui correspondent à la Terre Sainte où ces arbres poussent, où Jésus est né, et où il a reçu l’Evangile. Il a ensuite juré par le Mont Sinaï qui est la montagne d’où le Seigneur parla à Moïse ; Il l’a appelé à partir de l’arbre sur le lieu bénit qui se trouve dans le flanc droit de la vallée.
Il a enfin juré par le pays paisible, la Mecque. Ibrahim y installa sa servante et son fils ; Allah l’a rendu sacré et paisible. Autour, les hommes s’acharnent les uns contre les autres conformément aux Lois Universelles et aux Lois Textuelles, alors qu’Ibrahim l’a rendu sacré et a imploré le Très-Haut en faveur de ses habitants.

Allah révèle : (Seigneur ! J’ai installé une partie de ma postérité dans une vallée aride, auprès de Ta Maison Sacrée, Seigneur ! Afin qu’ils observent la prière. Dirige le cœur de certains hommes vers eux et concède-leur de bons fruits ; ainsi seront-ils reconnaissants).[6] (Et quand Nous fîmes de la Maison Sacrée un asile pour les hommes et une terre paisible. Prenez la station d’Ibrahim comme lieu de prière. Nous avons pris le serment à Ibrahim et à Ismâ’îl de purifier Ma Maison pour ceux qui voudraient en faire le tour, s’y recueillir, s’y incliner, et s’y prosterner • Et quand Ibrahim a dit : Seigneur ! Rend cette terre paisible et accorde de bons fruits à ses habitants ; ceux parmi eux qui ont cru en Allah et au Jour Dernier. Il a dit : le mécréant certes, Je le laisserais profiter un peu avant de le précipiter dans les tourments de l’Enfer ; quelle bien mauvaise destinée est-elle !)[7]

Allah (سبحانه وتعالى) nous informe ainsi qu’Ibrahim L’implora de rendre la Mecque une terre paisible. Il a évoqué dans plusieurs endroits du Coran qu’Il exauça son souhait. Son fidèle serviteur y construisit la Maison Sacrée comme le dévoile le Verset : (Quand Ibrahim et Ismâ’îl élevèrent les fondations de la Maison Sacrée, Seigneur ! Acceptes notre œuvre, tu es certes l’Entendant et le Savant • Seigneur ! Rends-nous soumis à Toi, et rends soumise à Toi une partie de notre postérité, fais-nous voir nos rites, et pardonnes-nous ; Tu es Certes Absoluteur et Miséricordieux • Seigneur ! Envois-leur un Messager issu d’eux afin qu’il leur récite Tes Versets, qu’il leur enseigne le Livre et la Sagesse, et qu’il les élèvent ; Tu es certes le Fort et le Sage).[8](La première Maison fondée pour les hommes est celle qui se trouve à Bekka ; bénite et direction pour l’univers • il y a des signes évidents et la Station d’Ibrahim. Quiconque y entre est en paix. Les hommes doivent pour Allah faire le pèlerinage à la Maison Sacrée dans la mesure du possible ; quant au mécréant Allah se passe aisément de l’humanité).[9]
(Pour l’alliance des Qoraïchites • l’alliance de leur itinéraire d’hiver et d’été • qu’ils adorent le Dieu de cette Maison • Celui qui a apaisé leur faim et qui a apaisé leur peur).[10] (Ils dirent : si nous devions suivre la bonne voie avec toi, nous serions arrachés à nos terres, mais ne les avons-Nous pas établi sur une terre sacrée et paisible où s’amoncèlent tous les fruits qui sont des bienfaits de notre part ? Mais la plupart ne savent pas).[11] (Ne voient-ils pas que Nous avons rendu ce pays sacré et paisible ; autour les gens s’acharnent les uns contre les autres. Croient-ils au faux alors qu’ils renient les bienfaits d’Allah).[12]

(Par le figuier et l’olivier • Par le mont Sinaï • Par ce pays paisible)[13] : Allah jure ainsi par ces trois lieux illustres d’où s’est manifestée Sa lumière et Sa voie ; Il y a révélé Ses trois Livres : la Thora, l’Evangile, et le Coran comme Il nous l’enseigne dans la Thora à travers Ses dires : « Le SEIGNEUR est venu du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de Seïr, il a resplendi du côté de Parân. »[14] Or, étant donné que la Thora y fait référence, elle a respecté dans son énumération, l’ordre chronologique (soit du plus ancien au plus récent). En revanche, Il a juré par ses lieux dans le Coran pour témoigner de leur grandeur qui relève de la grandeur de Son pouvoir (سبحانه وتعالى), de Ses signes, de Ses Livres, de Ses Messagers ; cette fois, l’énumération respecte l’ordre croissant en fonction de leur importance, le dernier endroit cité étant le plus illustre. Il a tout d’abord juré par le figuier et l’olivier, puis par le mont Sinaï, puis pour finir par la Mecque étant donné que le Coran est le plus illustre des trois Livres Saints, devant la Thora et enfin l’Evangile. Cette gradation est valable aussi pour leurs prophètes respectifs. Le serment respecte donc l’ordre croissant d’importance comme pour le Verset : (Par les vents éparpillant la poussière • Par les lourds nuages porteurs de la pluie • Par les astres qui voguent dans le ciel • Par les répartiteurs de toute chose selon un ordre reçu).[15]

Ici, le serment porte sur les catégories de la création citées l’une après l’autre. Il porte dans un premier temps sur les vents qui éparpillent la poussière, puis sur les nuages porteurs de la pluie qui sont au-dessus des vents, puis sur les astres qui voguent dans l’univers ; bien que certains assument qu’il est question dans ce Verset des vaisseaux qui voguent sur la mer, il est plus pertinent toutefois de le faire correspondre aux astres conformément à l’autre Verset disant : (Non ! Je jure par les étoiles couchantes • qui voguent vers leur refuge).[16] En les appelant Jawârî, Il a donné le même nom aux étoiles qui voguent dans le ciel qu’aux navires qui voguent sur les mers, comme dans le Verset suivant : (Parmi ses signes, il y a les navires qui voguent comme des repères sur la mer (ou pareils à des cimes)).[17] Or, les étoiles se trouvent au-dessus des nuages. Il a dit ensuite : (Par les répartiteurs de toute chose selon un ordre reçu). Autrement dit, par les anges qui concèdent un degré supérieur à tous les éléments précités.



 
[1] Deutéronome ; 33.1- 3 
[2] Voir La Genèse 21-21. Les exégètes juifs et chrétiens prétendent que le désert de Parân se trouve dans la péninsule du Sinaï au sud de la Palestine. Le passage en question relate l’histoire où Abraham abandonna sa servante et son fils (le père d’une future grande nation), désigné incorrectement par Isaac, dans le désert de Parân, l’endroit ou la mère des arabes a miraculeusement découvert le puit de Zem Zem par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel. (N. du T.)  
[3] Victor Hugo prend judicieusement le soleil en métaphore pour comparer entre la révélation de Jésus et celle de Mohammed. Voici le texte en question :
J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l’aube pour précurseur. (N. du T.)
[4] Rapporté par Muslim (2889).
[5] Sourate Les Figuiers
[6] Ibrahim ; 37
[7] La vache ; 125-126
[8] La vache ; 127-129
[9] La famille de ‘Imran ; 96-97
[10] Les Qoraïchites
[11] Les récits ; 57
[12] L’araignée ; 67
[13] Les Figuiers ; 1-3
[14] Deutéronome ; 33.1­-3 
[15] Les vents ; 1-4
[16] Takwîr ; 15-16
[17] La concertation ; 32