Ibn al-Jawzi - رحمه الله - a dit :
« J'éprouve comme tout un chacun de la tristesse à la mort de proches et d'enfants, je ne m'imagine que la décomposition des corps dans les tombes, et cela m'attriste. Me sont alors revenus des ahadith que je connaissais mais auxquels je n'avais pas réfléchi, parmi lesquels, la parole du Prophète - صلى الله عليه وسلم - :
« L'âme du croyant est un oiseau accroché aux arbres du Paradis jusqu'à ce qu'Allah la renvoie dans son corps au jour où Il la ressuscitera. » [Sahih. As-Sahihah (995)].
Je compris alors que ce voyage conduit au repos et que ce corps n'est rien, car c'est une monture qui se décompose, se corrompt et sera de nouveau reconstruit au Jour de la Résurrection. Il ne faut donc pas réfléchir à son anéantissement. Il faut se dire que les âmes vont vers le repos, afin que ne demeure plus une grande tristesse, et que la rencontre avec ceux que l'on aime est proche.
Seul demeure le regret causé par l'attachement, des êtres aux apparences : l'homme ne voyant qu'un beau corps détruit, et il s'attriste de cela. Mais le corps n'est pas tout l'homme, mais uniquement sa monture. Les âmes, elles, ne sont pas atteintes par la ruine, mais uniquement sa monture. Considère cela lorsque tu arraches une de tes molaires et que tu la jettes dans un trou. Sais-tu ce qui lui arrive tout au long de ton existence ? Il est des corps comme de cette molaire, on ne sait pas ce qui lui arrive. Tu ne dois donc pas t'attrister de la destruction et de la ruine du corps aimé. Pense plutôt aux délectations des âmes, à l'approche de leur revivification, et à la rencontre prochaine, car la réflexion sur cela diminue la tristesse et facilite les choses. »
Source : «صيد الخاطر»; p.262
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