"L'avis de Cheikh al-Albani sur l'obligation ou non de se couvrir le visage"

 Sheykh al Albani :

[...] Certes, certains savants et leurs étudiants - en particulier ceux qui s’attachent à suivre une des écoles juridiques [al-Mouqalidîn] - furent choqués, tout en reconnaissant la force de ses preuves [du livre] ainsi que ses arguments, par mon affirmation que le visage de la femme n’est pas une partie du corps qu’il faut cacher [‘Awrah]. Et certains professeurs ont écrit sur cela dans le cadre de leur cours, certains de Syrie et du Hidjâz, et il y avait parmi eux deux groupes :

- Ceux qui considèrent encore que le visage de la femme est une partie à dissimuler, et il n’y a pas sur cela [de leur part] de preuves légiférées exposées [...]

Et :

- Ceux qui sont du même dogme [Madhhab] que nous sur le fait que le visage n’est pas une partie à dissimuler [‘Awrah], mais qui voit tout de même qu’il n’est pas permis de faire connaître cette opinion, invoquant la corruption des mœurs de notre époque [Fassâd az-Zamân] et la prévention des risques. A ceux-là je réponds : Le jugement légiféré [Hukm ach-Char’î] authentifié dans le Livre et la Sounnah affirment qu’il est interdit de dissimuler à la connaissance des gens une prescription divine. Que ce soit sous prétexte de la corruption des mœurs ou sous quelque autre prétexte. Les textes établissant cette interdiction de dissimuler le savoir ont en effet une portée générale, à l’exemple de la Parole d’Allâh :


« Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l’exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allâh maudit et que les maudisseurs maudissent »
[1]


Et la parole du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) :
« Celui qui dissimule une connaissance, Allâh le marquera le Jour Dernier d’une marque de feu. »
Rapporté par Ibn Hibbân dans son « Sahîh », al-Hâkim et authentifié par adh-Dhahabî et d’autres textes, réprouvant également la dissimulation du savoir. Si la Loi divine prescrit effectivement, comme nous en sommes convaincus, que le visage de la femme n’est pas une partie à dissimuler, comment peut-il être permis de dissimuler cette prescription et ne pas en informer les gens ? Qu’Allâh nous pardonne. Si quelqu’un considère qu’il vaut mieux ne pas appliquer cette prescription sous prétexte de la prévention des risques, c’est à lui à son tour d’expliquer son avis aux gens, sans dissimulation, et de donner les preuves [Adillah] justifiant son point de vue et ainsi de suite [...] [2]



Notes :

[1] Coran, 2/159

[2] Kitâb « Djilbâb al-Mar’a al-Mouslima fîl-Kitâb was-Sounnah » du SHeikh al-Albânî, p.26-28


http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article386

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