Ibn Rajab a dit :
« Le Corân est une guérison dans son intégralité et la Fâtihah est la plus éminente des sourates qu'il contient. Elle renferme en effet comme guérison ce qu'on ne trouve dans aucune autre. Les dotés de savoir ne cessent d'ailleurs de se soigner de leurs maladies par celle-ci et en ressentent ses effets curatifs et thérapeutiques promptement.
Il y a néanmoins un point qu'il convient de bien comprendre et qui est que les roqiyyahs et les formules de protection [ta'awîdh] sont à l'exemple d'un sabre. Pour que le sabre soit efficace, il est nécessaire que celui qui le manie en ait la force et que la cible soit vulnérable aux coups.
L'efficacité du sabre dépend donc de l'épéiste et non de sa lame. En effet, lorsque le sabre est parfait sans défectuosité, que celui qui le brandit est fort et que la cible est vulnérable à l'épée, le coup fera inévitablement son effet. En revanche, si l'une de ces trois choses venait à manquer, il n'aurait aucun impact.
Il en est de même pour les roqiyyahs et les formules de protection [ta'awîdh]. Elles nécessitent la force et l'ardeur de celui qui les accomplit, qu'il soit impactant, et il faut avec cela que le cœur soit prêt à en recevoir les effets.
Lorsque la guérison ne s’opère pas par le biais de ces roqiyyahs légiférées, c'est à cause d'une déficience présente dans l'une de ces deux choses, ou bien même dans les deux. En revanche lorsqu'elles sont présentes comme il se doit, l'effet se produit.
Donc, lorsque le cœur accueille pleinement la roqiyyah et lorsque le râqî possède l'ardeur nécessaire,une âme déterminée, une force pure, une résolution sans faille, une foi complète, un cœur empli de concentration et une clairvoyance affûtée, il aura l'impact suffisant pour évincer le mal. »
[ Tafsir sourata al-Fâtihah libni Rajab 46 1]
Traduit par Abdillah Abi Khouzaymah
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