L'adoption en Islam

"Question : Il y a une femme qui a adopté un garçon, elle l’a élevé parmi ses enfants mais elle ne l’a pas allaité. Lui est-il permis de le marier avec l’une de ses filles?. Et dans le cas où elle l’aurait allaité, pouvait-il prendre le nom de leur père et devenir un héritier et hériter de lui aussi?


Réponse :La louange est à Allah.

Le fait qu’elle ait nourri et éduqué ce garçon depuis qu’il était enfant, ne permet pas d’avoir le statut d’un(e) apparenté(e) entre elle et lui. C’est un étranger aussi bien pour elle que pour ses filles. Elle ne doit pas se découvrir devant lui et il en est de même pour ses filles. Comme elle ne l’a pas allaité, il demeure un étranger pour elles .

Le mot «adopté» utilisé dans la question est faux, dans la mesure qu’il s’agit d’une femme qui a nourri et pourvu à l’éducation d’un garçon depuis son bas âge. Et que l’Islam proscrit l’adoption, sauf lorsque cela concerne les enfants de proches ou des enfants ayant été allaités. Quant au fait de nourrir et d’éduquer un enfant, il ne crée pas un lien de parenté et il ne saurait être considéré comme une adoption.

Dans le cas où elle l’aurait suffisamment allaité et à cinq reprises ou plus, jusqu’à ce qu’il soit rassasié ou que l’allaitement ait eu lieu durant une période deux années. Il serait devenu son fils par le biais de l’allaitement et ses filles seraient ses sœurs et ses apparentés deviendraient des apparentés pour lui,
en référence au Hadith du Prophète «l’allaitement à l’instar de l’alliance, crée une parenté».[Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih (149/3)

.Selon le Hadith d' Ibn Abbas . Et dans un autre Hadith «l’allaitement comme la naissance d'un enfant,créent une parenté»
[rapporté par l’Imam Al Boukhari dans son Sahih (125/6) d'après le Hadith de Aicha qu'Allah soit satisfait d'elle]. Il devient son fils du côté de la parenté uniquement, elle n’hérite pas de lui, selon les gens de science. Car l’allaitement d'un enfant recueilli n'ouvre pas de droits à l’héritage.
Etant donné qu' il n'a pas été allaité par elle ou par ses apparentées, il lui est permis dans ce cas, de se marier avec l’une de ses filles car il est un étranger pour elle."

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