L'innovation Soufi du Dhikr (évocation) singulier en ne répétant uniquement que le nom "Allah! Allah!"

• L'innovation Soufi du Dhikr (évocation) singulier en ne répétant uniquement que le nom "Allah! Allah!"...
L'Imâm Al-'Izz Ibn 'Abd As-Salâm a été interrogé sur celui qui pratique son Dhikr en se contentant de répéter : "Allah! Allah!",
est-ce la même chose que de dire : "Gloire à la transcendance d'Allah" ou "Louange à Allah" ou "Allah est le plus Grand" ou une autre formule de ce genre?
Si ce n'est pas la même chose, est-il un Dhikr innové, c'est-à-dire qu'il n'a pas été transmis par les Salafs?
Il a répondu :
<< Il s'agit d'une innovation [religieuse]. Elle ne se fonde ni sur un hadîth du Prophète ﷺ, ni sur une tradition qui remonte à un des Salafs.
Seuls les ignorants le pratiquent.
Le Dhikr valide du point de vue religieux doit être une phrase verbale ou nominale et doit s'inspirer du Qur'ân, la Sunna et des invocations de Prophètes.
Car tout le bien réside dans la conformité au Prophète ﷺ et aux Salafs et non pas aux sots d'entre les ignorants. >>
📕Rapporté par Al-Hattâb dans {Mawâdhib Al-Jalîl}(t.6/p.290).
Shaykh Al-Islâm Ibn Al-Qayyim a dit :
<< Ceux qui prônent ce Dhikr arguent de la parole :
{Vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas, ni vous ni vos ancêtres.
Dis: «C’est Allah». Et puis, laisse-les s’amuser dans leur égarement.}*
Certains d'entre eux sont même allés jusqu'à dire que la répétition inlassable "Allah! Allah!" est meilleur que de dire : "Gloire à la transcendance d'Allah", "Louange à Allah", "Nul ne mérite d'être adoré sauf Allah", "Allah est le plus grand".
Or, cela est faux et bâti sur une interprétation fausse.
La répétition d'un seul nom "Allah" n'est absolument pas un Dhikr institué par la religion.
Il n'en résulte ni foi ni récompense.
Bien plus, ce Dhikr ne fait même pas entrer la personne en Islâm : si l'incroyant se contente du début de sa vie jusqu'à sa fin : "Allah! Allah!", il ne devient pas par cela musulman.
Si c'est ainsi, alors comment le considérer comme un Dhikr, voire le meilleur Dhikr.
Certains sont allés à l'extrême en disant que le Dhikr où on ne prononce le pronom est meilleur que le Dhikr où se prononce le nom.
Pour eux, le Dhikr où on répète "Hû(Lui)! Hû!" est meilleur que le Dhikr où on répète "Allah! Allah!"
or ce ne sont là que des idées délirantes et des présomptions sophistiques qui conduisent à toute forme d'égarement. >>
📙Rapporté par Ibn Al-Qayyîm dans {Tarîq Al-Hijratayn}(p.316-317).
*📔Sourate Al-An'âm V.91.

Délaisser la recommandation du bien et l'interdiction du mal



Q : Qu’en est-il de celui qui délaisse la recommandation du bien et l’interdiction du mal alors qu’il en a la capacité ?
R : Cette personne a désobéi à Allah et à Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et sa foi est faible. Elle se trouve ainsi en grand danger face aux maladies du cœur et aux châtiments qui en découlent, que ce soit dans l’immédiat ou dans l’avenir, conformément aux dires d’Allah, exalté soit-Il :
s005 v078-079 1
« Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu’ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu’ils faisaient ! »1
D’autre part, on rapporte dans un hadith authentique du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il a dit :
« Si l’un de vous voit un mal, qu’il le change avec sa main. S’il ne le peut pas, qu’il le change avec sa langue. S’il ne le peut pas, qu’il le fasse dans son cœur… et ceci est le plus bas degré de la foi. »2
Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a aussi dit :
« Si les gens voient un mal sans le changer, il s’en faut de peu qu’Allah les punissent tous par Son châtiment ».3
Les hadiths à ce sujet sont nombreux. Nous demandons à Allah d’aider tous les musulmans à remplir ce devoir d’une importance extrême, de la manière qui Le satisfait.
  • Fatwa de cheikh Ben Baz
  • Revue des Recherches, n°37, page 169.
    Images islamique de 3ilm char3i 
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1 La Table Servie, v. 78-79.
2 Rapporté par Muslim dans son Sahîh, chapitre de la foi (49).
3 Rapporté par Abû Dâwûd, chapitre des batailles (4338) ; At-Tirmidhî, chapitre de l’explication du Coran (3057) et Ibn Mâjah, chapitre des troubles (4005) avec une version légèrement différente.