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Le cri s’échappant de ceux qui écoutent le Coran

Ibn Al-Qayyim


Le cri s’échappant de ceux qui écoutent le Coran ou autre chose peut être dû à divers facteurs :
• Le premier : Il se peut que la personne atteigne, alors qu’elle écoute le Coran, un degré de foi qui n’est pas le sien et qui provoque en elle une véritable secousse laissant échapper un cri.
Il s’agit alors d’un cri de désir.
• Le second : Il se peut qu’elle se remémore un péché qu’elle a commis. Elle émettra alors un cri par peur et tristesse pour sa propre personne.
Il s’agit là d’un cri de crainte.
• Le troisième : Il se peut qu’elle entrevoie un défaut en elle dont elle ne peut se départir, ce qui provoque en elle un chagrin tel qu’elle pousse un cri de tristesse.
• La quatrième : Il se peut qu’elle entrevoie la perfection de l’Être aimé, mais se rende compte que le chemin menant à Lui est barré.
Elle pousse alors un cri de regrets et de tristesse.
• Le cinquième : Il se peut que l’Être aimé Se soit éloigné de cette personne et qu’elle se soit occupée d’autre que Lui. En entendant les propos de l’Être aimé, elle s’est alors remémoré Sa beauté, et a vu la porte ouverte et le chemin clairement tracé.
Elle pousse alors un cri de joie et de bonheur en raison de ce qui lui est apparu.
Quoi qu’il en soit, la raison principale de ce cri est la force de la cause [le coran] et la faiblesse du réceptacle [le serviteur] qui ne peut le supporter.
La vraie force consiste à ce que le Coran fasse son effet à l’intérieur de la personne sans que cela ne transparaisse extérieurement. Cela est plus fort et plus durable.
En effet, si la personne laisse transparaître ce que le Coran lui fait ressentir, son effet s’estompera, voire disparaîtra complètement.
Voilà donc le statut religieux du cri émanant d’une personne sincère. Or le cri émane soit d’un être sincère, soit d’un voleur, soit d’un hypocrite.

Extrait tiré du livre :
Écrit Par Ibn Al-Qayyim
Page 297 – Éditions Tawbah

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