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Remède qui lave les péchés et soigne les maladies des cœurs

Al-Hassan Al-Basri raconte : 
« Un jour, alors que je déambulais avec un jeune dévot [pieux] dans les rues et marchés de Basra, nous arrivâmes soudainement près d’une assemblée. Des hommes, des femmes et des enfants se tenaient près d’un médecin trônant sur un siège. Ils tenaient dans leurs mains un récipient d’eau et se renseignaient sur les [vertus médicinales] des remèdes disposés devant eux.Le dévot s’avança et demanda : 
« Ô médecin ! Aurais-tu un remède qui lave les péchés et soigne les maladies [spirituelles] des cœurs ?Il répondit : « Bien sûr ! »Le dévot demanda : « Donne-le moi ! »
Le médecin lui dit : 
« Retiens de moi ces dix choses :
1) Prend de la racine de l’arbre de la pauvreté et de celle de l’arbre de la modestie,
2) Ajoute du lait de la repentance3) Et dispose le tout dans un mortier à piler de l’agrément,
4) Puis réduis le tout en petits morceaux avec le pilon de la sobriété,
5) Place ensuite l’ensemble dans le chaudron de la crainte,
6) Et verse dessus de l’eau de l’humilité,
7) Fais bouillir la mixture avec la gratitude,
8) Refroidis le tout avec l’éventail de l’espoir
9) Puis bois-le avec la cuillère de la louange […]
10) Si tu fais ainsi, cela te soulagera de tous les maux et de toutes les épreuves, dans ce monde comme dans l’autre ! »
Sagesse musulmane : le livre des prédispositions au Jour dernier, Ibn Hajar, Edition Tawhid, pages 158-

Abou Talha (رضي الله عنه)



Sa conversion et son mariage avec Oum Soulaym (رضي الله عنها)

D'après Anas (رضي الله عنه), Malick Ibn Anas dit à sa femme, Oum Soulaym, la mère d'Anas : "Cet homme (le Prophète) interdit le vin". Et puis il regagna la Syrie où il périt. Par la suite Abou Talha s'adressa à Oum Soulaym, histoire de lui demander sa main.
La dame répondit en ces termes : "Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible".
- "Dis, quel en est le coût ?"
- "De quel coût s'agit-il ?"
- "De l'or et de l'argent."
- "Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m'en contenterai à titre de dot et je ne veux rien d'autre."
- "Comment m'y prendre (c'est-à-die qui va m'aider à le faire) ?"
- "le Messager de Dieu."
Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager de Dieu au milieu d'un groupe de ses compagnons. Quand le Messager le vit venir, il leur dit : "Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l'Islam".
Abou Talha lui raconta ce qu'Um Soulaym avait dit et il la lui donna en mariage.
Thait al-Banani (l'un des rapporteurs du hadith d'après Anas) a dit : "Nous ne sachions pas une dot fût plus importante que la sienne puisqu'il se contenta de l'adhésion à l'Islam (de son homme). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l'aimait très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.

La mort de son fils

Abou Talha se levait à l'aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu'au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr, il repartit pour rejoindre le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et ne revenait qu'après la prière du crépuscule.

Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans la soirée [à la mosquée] et l'enfant décèda (pendant son absence).
Oum Soulaym se dit : personne n'informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l'enfant et le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s'il s'endormait. Abou Talha revint de chez le Mesager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) en compagnie d'un groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée.
- "Comment va mon fils ?" Dit-il.
- "Ô Abou Talha, il est aujourd'hui plus calme qu'il ne l'a jamais été depuis le début de sa souffrance et j'espère qu'il s'est reposé." Dit-elle.
Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette. C'est-à-dire qu'elle se para pour être plus belle.
Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu'il sentit l'odeur du parfum, il fit avec elle ce qu'un homme fait à sa femme.
Vers la fin de la nuit, elle dit : "Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d'autres un objet et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l'emprunt ?"
- "Non."
- "Dieu le Puissant, le Majestueux t'avait prêté ton fils et Il l'a repris. Sois patient et espère en être compensé par Dieu."
Il fut furieux et lui dit : "Tu me laisses faire ce que j'ai fait (les rapports intimes) puis tu m'annonces le décès de mon fils ?!" Et puis il dit : "Nous appartenons à Dieu et c'est à Lui que nous retournerons" et loua Dieu.
Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم), pria avec lui et l'informa de ce qui s'était passé.
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit : "Puisse Dieu faire de la nuit dernière une nuit bénie pour vous".
Cette prière prophétique profita à Oum Soulaym et elle conçut un enfant.
Elle accompagnait le Messager (صلى الله عليه و سلم) dans ses voyages et ne le quittait nulle part.
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit : "Si elle accouche, amenez-moi l'enfant."

La naissance de son nouveau fils Abdoullâh

Une fois, elle l'accompgnait dans un voyage et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait l'habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Oum Soulaym commença le travail d'accouchement. Abou Talha alla s'occuper d'elle tandis que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) poursuivait son voyage.

Abou Talha dit : "Ô Maître, tu sais qu'il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois..".
Oum Soulaym lui dit : "Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais".
Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d'accouchement qu'après leur arrivée à Médine.
 Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : "Anas, je ne l'allaiterai que quand tu l'aurais montré au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et elle lui remit des dattes avec le bébé".
Anas dit : "Le bébé pleura toute la nuit et je m'en occupais jusqu'au matin. 
Puis je le portai au Messager de Dieu que je trouvai vêtu d'un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s'agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il regarda le bébé, il dit :
- "Est-ce que la fille de Malhane a accouché ?"
- "Oui" Lui dit Anas.
- "Attends que je sois entièrement à vous." Et puis il jeta ce qu'il avait en main, saisit le bébé et dit : "Est-ce qu'il est venu avec quelque chose ?"
- "Oui, des dattes" Lui dirent-ils.

Et puis, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) prit quelques dattes, les mit dans sa bouche pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer. Ainsi la première nourriture reçue par l'estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم).
Celui-ci dit : "Voyez comment les Ansars aiment les dattes !"

Anas dit : je lui dit : ô Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) donne-lui un nom.
Il massa son visage et l'appela 'Abdoullah. Aucun jeune des Ansars n'était meilleur que lui. Il eut beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète (صلى الله عليه و سلم). (Al-Boukhari, Mouslim, Ahmad, at-Tayalissi)

SA’ID IBN ‘ÂMIR IBN KHUZAYM

Sa’id ibn ‘Âmir ibn Khuzaym

Lorsque ‘Omar arriva en Syrie, il fait halte à proximité de Hims. Il donna l’ordre de lui faire la liste des pauvres. On lui remit alors la liste, et celle-ci contenait le nom de Sa’îd ibn ‘Âmir, il dit alors : « Qui est Sa’îd ibn ‘Âmir ? », ils répondirent : « Notre gouverneur », il dit : « Comment votre gouverneur peut-il être pauvre ? Où est son salaire ? Où sont ses biens ? », ils répondirent : « Il ne garde rien », ‘Omar se mit alors à pleurer, puis il prit mille dinars et les lui envoya. Le messager se présenta avec cette somme auprès de Sa’îd ibn ‘Amir qui se mit à observer ce que lui avait apporté le messager, et il se rendit compte qu’il s’agissait de dinars. Il se mit alors à dire : « C’est à ALLAH que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons ! ». Sa femme lui dit alors : « Que t’arrive-t-il ? Le chef des croyants est-il mort ?, il répondit : « Non, mais pire que cela ! », elle dit : « S’agit-il d’une chose en relation avec l’Heure ? », il dit : « Non, pire que cela ! les biens de la vie terrestre sont venus à nous, les malheurs sont entrés chez moi », elle dit alors : « Fais en ce que bon te semble ! », il lui prit alors une bourse dans laquelle il mit les dinars, puis, une armée passa et il distribua toute la somme parmi les soldats de celle-ci. On rapporte que ‘Omar leur dit : « Comment trouvez-vous votre gouverneur ? », ils répondirent : « Nous lui reprochons quatre choses : il ne vient à nous qu’après que le jour se soit bien levé », il dit : « Ceci est grave, et quoi encore ? » ; ils dirent : « Il ne répond à personne durant la nuit ; il a dit : « Ceci est grave, et quoi encore ? », ils dirent : « un jour par mois, il ne vient pas à nous », il dit : « Ceci est grave, et quoi encore ? », ils dirent : « Certaines fois, il agonise ! ». ‘Omar les réunit alors, eux et Sa’id ibn ‘Âmir, puis il dit : « Ô ALLAH ! fais que je ne me sois pas trompé à son sujet aujourd’hui, pour ce dont ils se plaignent ! », ils dirent : « Il ne vient à nous qu’une fois que le jour se soit levé », il répondit : « Ma famille n’a pas de domestique, alors je leur mélange la pâte et je fais le pain, ensuite je sors », ‘Omar dit : « De quoi vous plaignez-vous à son sujet ? », ils répondirent : « Il ne répond à personne durant la nuit », il dit : « La journée, je la leur consacre, et la nuit, je la consacre à ALLAH », ‘Omar dit : « De quoi vous plaignez-vous à son sujet ? », ils répondirent : « Durant un jour par mois, il ne vient pas à nous », il dit : « Je n’ai pas de domestique pour laver mes vêtements et je n’ai pas de vêtements pour me changer, alors je les lave et je reste assis jusqu’à ce qu’ils sèchent », ‘Omar dit : « De quoi vous plaignez-vous à son sujet ? », ils répondirent : « Il lui arrive certains jours d’être à l’agonie », il dit : « J’ai vu Khubayb se faire torturer alors que Quraiche lui coupait la chaire en morceaux, puis ils le mirent sur le tronc d’un arbre, et il s’écria : « Oh Mohammed ! », alors à chaque  fois que je revois cette scène et que je pense au fait que je ne l’ai pas soutenu – alors que j’étais un polythéiste – je pense qu’à cause de ce péché, Allah ne me pardonnera jamais, et  c’est à ce moment là que cette agonie vient à moi ». ‘Omar dit alors : Toutes les louanges sont à ALLAH qui a fait que ma perspicacité ne m’a pas trompé », puis il lui envoya mille dinars. Sa femme lui dit : « Louanges à ALLAH qui nous a enrichis avec ton travail », il dit alors : « Veux-tu que je t’indique une chose meilleure que cela ? Nous la donnons à Celui qui nous la rapportera le moment où l’on en aura le plus besoin ! », elle dit alors : « Oui ! ». Il appela alors un homme de sa famille et mit la somme dans une bourse, puis il lui dit : « Prends cela et va vers la veuve de la famille untel, et vers l’orphelin de la famille untel et vers le pauvre de la famille untel, et vers celui qui est éprouvé de la famille untel ! », et il n’en laissa pas un seul petit morceau d’or. Il dit : « Donne cela en aumône ! », sa femme lui dit alors : « Et qu’as-tu fais de l’argent ? » il répondit : « Il viendra à toi le moment où tu en auras le plus besoin ».

Titre: L’histoire des compagnons et des pieux prédécesseurs
Auteur:  Ibn Al Jawzy
Pages: Page 212-214
Edition: Al Houda
Retranscription: Oumomeya

Pourquoi les musulmans sont-ils en retard par rapport à l’Occident ?


Shaykh Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaymîn
Question : Certaines personnes prétendent que la cause du retard (sous-développement) des musulmans est leur attachement à leur religion. Ils propagent un doute à ce sujet qui est que lorsque l’Occident s’est séparé et s’est affranchi de toutes les religions, il est parvenu à ce niveau de développement actuel. Ils appuient même ce doute par le fait qu’en Occident il y ait beaucoup de pluies  et de récoltes. Quel est votre avis sur cela ?


Réponse : Ces propos ne peuvent provenir que d’une personne dont la foi est faible, ou (dont la foi a) disparu, ignorante de l’histoire et des causes du secours (d’Allah). Lorsque la communauté musulmane était attachée à sa religion au début de l’Islam, elle possédait grandeur, affermissement, puissance et domination aux quatre coins du monde. Certaines personnes disent même que l’Occident n’a profité de (ce dont il a acquis) comme science qu’en raison de ce que les musulmans leur ont transmis au début de l’Islam. Mais la communauté musulmane s’est beaucoup éloignée de sa religion et a introduit dans la religion d’Allah ce qui n’en fait pas partie dans la ‘aqîda (la croyance), les paroles et les actes. Et c’est cela qui a amené un grand retard et sous-développement.
Nous savons de façon certaine, et nous prenons Allah à témoin, que si nous revenions à ce sur quoi étaient nos prédécesseurs dans notre religion, nous aurions alors grandeur, prestige et domination sur tous les gens. Lorsque Abû Sufyân s’adressa à Héraclius l’empereur de Rome – et Rome était à cette époque une grande puissance – à propos du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) et de ses compagnons, Héraclius dit : « Si ce que tu as dit est vrai, il va posséder la terre qui se trouve sous mes pieds ». Quand Abû Sufyân et ses compagnons sortirent de chez Héraclius, il dit : « L’affaire d’Ibn Abî Kabcha a pris de l’importance pour faire peur au roi des Banî Al-Asfar (les romains) ».
Quant à ce qui est advenu dans les pays occidentaux mécréants et athées comme développement dans les industries et autres, notre religion ne nous en empêche pas, si nous nous y étions intéressés. Mais ce qui est regrettable est que nous avons perdu les deux : nous avons perdu notre religion et notre bas monde. Sinon, la religion musulmane ne s’oppose pas à ce progrès. Allah dit même :
« Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d'effrayer l'ennemi d'Allah et le vôtre. » (Al-Anfâl, v.60)
« C'est Lui qui vous a soumis la terre: parcourez donc ses grandes étendues et mangez de ce qu'Il vous fournit. » (Al-Mulk, v.15)
« C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre. » (Al-Baqarah, v.29)
Ainsi que d’autre versets qui indiquent clairement aux gens d’acquérir, d’œuvrer et de profiter mais pas au détriment de la religion. Ce sont des communautés mécréantes à la base, ce qu’ils prétendent comme religion n’est qu’une religion vaine. Elle et son impiété sont sur un même plan, il n’y a aucune différence. Allah dit :
«  Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants. » (Al-‘Imrân, v.85)
Même si les gens du Livre parmi les juifs et les chrétiens possèdent quelques vertus par lesquelles ils diffèrent des autres, concernant la vie de l’au-delà ils sont au même niveau que les autres. C’est pour cela que le prophète (salallahu’ alayhi wasalama juré qu’il n’y avait personne dans cette communauté, juif ou chrétien qui n’entende parler de lui puis ne suive pas ce avec quoi il a été envoyé sans qu’il ne soit parmi les gens du Feu. Ils sont donc mécréants à la base, qu’ils se rattachent au judaïsme, la chrétienté ou pas.
Quant à ce qu’ils reçoivent comme pluies et autres, ils les reçoivent comme une épreuve et un test de la part d’Allah. Il leur a été donné d’avance les bonnes choses dans cette vie ici-bas, comme a dit le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) à ‘Umar Ibn Al-Khattâb qui a vu qu’une natte avait laissé des traces sur le flanc du prophète (salallahu’ alayhi wasalam). Il se mit à pleurer en disant : « ? messager d’Allah ! Les Perses et les Byzantins vivent dans l’aisance alors que toi tu es dans cet état ». Le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) dit : « ? ‘Umar, ces peuples ont reçu par avance de bonnes choses dans ce bas monde, n’es-tu pas satisfait qu’ils aient ce bas monde et que nous ayons la vie de l’au-delà ? ». [1]
Et puis ils subissent des sécheresses, des fléaux, des tremblements de terre et des tempêtes dévastatrices qui sont connues et dont les radios, les journaux et autres parlent toujours. Mais celui qui pose la question est aveugle. Allah l’a aveuglé et il ne connaît donc pas les faits, ni la réalité des choses. Le conseil que je lui donne est de se repentir à Allah de ces fausses idées avant que ne lui vienne soudainement la mort, de revenir à Lui, et qu’il sache que nous n’aurons aucune puissance, aucun prestige, aucun triomphe ni suprématie sauf en revenant à la religion de l’Islam de façon véridique, et que les propos et les actes l’attestent. Et en sachant que ce sur quoi sont ces mécréants est vain et n’est pas la vérité, et que leur destination est le Feu comme Allah en a informé dans son Livre et par la langue de Son messager (salallahu’ alayhi wasalam) .
Tous les biens matériels qu’Allah leur accordés ne sont qu’une épreuve, un test et une avance sur les bonnes choses jusqu’à ce qu’ils périssent et qu’ils soient séparés de ces bienfaits pour aller dans le Feu. Alors leur perte, douleur et chagrin augmenteront. Ceci fait partie de la sagesse d’Allah, de leur accorder des bienfaits alors que – comme je l’ai dit – ils ne sont pas épargnés des calamités qui les touchent tels que les tremblements de terre, les sécheresses, les tempêtes, les inondations… Je demande à Allah, pour celui qui a posé la question, la guidée et la réussite, et qu’Il le fasse revenir vers la vérité et qu’ils nous rendent tous clairvoyants en ce qui concerne (les affaires de) notre religion. Il est Généreux et Noble.
[1] Al-Bukhârî, n°2468 (et non 2428 comme cité dans le livre)
Source : Fatâwa arkân al-Islâm , p187-190
Traduit par Abu Bilal.

PAROLES D'ABU ADDARDA ‘OUWAYMAR IBN ZAID

Paroles d'Abu Addarda ‘Ouwaymar ibn Zaid

Abu Addarda passa auprès d’un homme qui avait commis un péché et que les gens insultaient, il dit alors: “Si vous le voyiez dans un puits, ne l’en sortirez-vous pas?” ; ils répondirent : « Certes ! », il dit alors : « Alors n’insultez pas votre frère et louez Allah qui vous a protégés », ils dirent : « Ne le hais-tu pas ? », il répondit : « C’est son acte que je hais, et s’il l’abandonne, il est mon frère ». (p.199)

Si vous aviez connaissance de ce que vous allez voir après la mort, vous ne mangeriez aucune nourriture par envie, vous ne boiriez rien par envie, vous n’entreriez pas dans une maison pour vous y abriter, mais vous sortiriez dans les rues et vous vous donneriez des coups à la poitrine et vous vous lamenteriez sur vous-mêmes.

Le summum de la foi, c’est de patienter face à un jugement, d’accepter la prédestination, d’être sincère dans le fait de s’en remettre à ALLAH et de se soumettre à Lui.

J’aime la mort par désir de rencontrer mon Seigneur, j’aime la pauvreté par modestie envers mon Seigneur, j’aime la maladie, car celle-ci efface mes péchés. Demandez protection à ALLAH contre le recueillement de l’hypocrite, on lui dit alors : « Et quel est donc le recueillement de l’hypocrite ? », il répondit : « C’est de voir son corps se recueillir, alors que son cœur ne se recueille pas ».  (p.200)

Abu Addarda se plaignit de douleurs, les gens lui dirent alors : « De quoi te plains-tu ? », il répondit : « De mes péchés », ils lui dirent alors : « De quoi as-tu envie ? », il répondit : « Du paradis », ils dirent : « Veux-tu que l’on appelle un médecin ? », il répondit : « c’est Lui qui m’a mis dans cet état ». (p.204)

Titre: L’histoire des compagnons et des pieux prédécesseurs
Auteur:  Ibn Al Jawzy
Pages: Page 199, 200,  204

CONSEIL DANS L'ÉDUCATION DES ENFANTS

CONSEIL DANS L'ÉDUCATION DES ENFANTS


Le savant Abu 'Abdallah Mohammed ibn Idris Ach-Chafi'î

Il conseilla l'éducateur des enfants de Rachid et lui dit: "la première chose par laquelle tu dois commencer pour former les enfants du chef des croyants, c'est tout d'abord de te corriger, et ce, car leurs yeux sont liés aux tiens; pour eux, le bien, c'est ce que toi tu considères comme bien, et le mal, pour eux, c'est ce que toi tu déteste. Enseigne-leur le Livre d'ALLAH, mais ne les force pas, car sinon, ils s'en lasseront, et ne les éloigne pas, car ils le délaisseront; puis, rapporte leur la poésie qui contient le plus de pudicité, les hadiths les plus nobles et ne les fais pas passer d'une science à l'autre avant qu'ils ne maîtrisent la première, car entendre beaucoup de choses fait perdre la compréhension.

titre: l'histoire des compagnons et des pieux prédécesseurs
auteur: ibn Al Jawzi
page: 405

LE REPENTIR D'UN HOMME DE CE QUE SES MAINS ONT FAIT

LE REPENTIR D'UN HOMME DE CE QUE SES MAINS ONT FAIT


Ibrahim Ibn Al-Harith raconte:

« Il y avait un homme qui pleurait énormément. On le questionna à ce sujet.

 Il répondit : « Je pleure parce que je me rappelle des fautes que j’ai commises, quand je n’avais pas honte de Celui qui me regardait et qui détient mon châtiment. 

Il m’a retardé jusqu’au jour du châtiment éternel. Il m’a accordé un délai jusqu’au jour du regret éternel.

Par Allah ! Si on me demandait : Qu’est-ce que tu préfères : on te réclame des comptes puis, on ordonne de te conduire au paradis, ou bien on te dit « Soit poussière ! »

Je choisirais d’être poussière. »

Texte: Les repentis
Auteur: Ibn Qudama Al-Maqdissi
Pages : 210

Le statut des assurances

Le statut des assurances
Fatwa du Cheikh Outheymine
LE STATUT DES ASSURANCES, tirée du site darwa le 30.03.2004, fatwa n°3 "al-Aqalliyaat al-Mouslimah", p.63.
Dans la dernière partie, le Cheikh parle du comportement à adopter selon lui, Allahu a'lam, quand le musulman est forcé de souscrire à telle ou telle police d'assurance (en France en l'occurrence pour la voiture).
Question :
" Est-il permis pour les musulmans qui vivent en communautés minoritaires dans les pays non musulmans et qui n'ont de défenseur et de gardien à part Allah, de contracter des polices d'assurance ?
Les compagnies d'assurance, par le biais de paiements mensuels, prendront soin des enfants d'une personne après sa mort ? "
Réponse :
" Selon ma connaissance, les polices d'assurance sont basées sur les gains et les pertes. Toute police (d'assurance) ou contrat qui sont basés sur cela sont en réalité des jeux de hasard qu'Allah a interdit dans Son Livre et placé (dans un verset) à côté du vin et de l'adoration des idoles.
Il, Le Très-Haut, a dit : "Ô vous qui avez cru ! Le vin [et toutes sortes de boissons alcoolisées et autres substances enivrantes], le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, oeuvre de chaytân. Écartez-vous en [strictement], afin que vous réussissiez" (sourate 5 verset 90)
Laissez-moi vous donner un exemple :
Vous assurez une voiture et payez 1000 dirhams chaque année afin que la compagnie d'assurance garantisse de couvrir le coût de ce qui pourrait arriver à la voiture, qu'elle soit détruite ou juste endommagée.
Si une année passe et que la voiture n'est jamais détruite ou endommagée, alors la compagnie d'assurance est la gagnante et celui qui a contracté la police d'assurance est le perdant.
Si, par contre, la voiture est détruite ou est endommagée, celui qui aura contracté la police d'assurance récupérera plus que ce qu'il aura payé à la compagnie. Dans ce cas, il est le gagnant et la compagnie d'assurance est la perdante.
Tout contrat qui est basé sur cela est du jeu du hasard et par conséquent, interdit.
Sachant que c’est une sorte de jeu de hasard , il n’est pas permis d’y souscrire, le jeu de hasard étant un acte diabolique .
On doit s’en remette à Allah et se confier à Lui.
En effet, Allah suffit à celui qui lui fait confiance et donne une issu favorable et assure sa substance à quiconque le craint.
Il n’est pas permis de souscrire une assurance
Seul Allah assiste.
Cependant, il m'a été rapporté que dans certains pays, les gens sont forcés de contracter des polices d'assurance.
Alors, que peuvent faire les musulmans si cela est le cas ?
Selon moi, il devra payer la somme d'argent qu'il est forcé de payer pour l'assurance, mais il ne devra pas considérer que c'est un contrat ou un accord légal, mais plutôt que c'est de l'argent payé injustement sous la pression.
Si aucun sinistre se produit, c'est par la Grâce et la Miséricorde d'Allah envers lui et l'argent lui aura été prélevé injustement et il le retrouvera le Jour de la Résurrection.
Dans le cas où il subirait un sinistre sur sa propriété et que la compagnie d'assurance compte le rembourser, si le montant remboursé est égal à ce qu'il a payé pour sa police (d'assurance), il peut le prendre à juste titre.
Si, d'un autre côté, ce que la compagnie d'assurance lui doit est supérieur à ce qu'il a payé, il ne devra pas prendre plus que le montant qu'il leur a versé.
Dans ce cas-là, le procédé sera, à mon avis, en accordance avec la législation islamique".

En ce qui concerne les gens qui suivent les innovateurs, sont–ils concernés par « al hajr » (doit on nous éloigner d’eux) ?

A lire attentivement..

🖇 Question :

En ce qui concerne les gens qui suivent les innovateurs, sont–ils concernés par « al hajr » (doit on nous éloigner d’eux) ?

:small_blue_diamond:Cheikh a répondu :

:point_right: Ceux qui parmi eux ont été trompés doivent être mis au courant mes frères!
:memo: Apprenez leur,
éclaircissez leur les choses, car il faut savoir que la plupart d’entre eux veulent le bien,
et cela même parmi les soufis ,
wallah s’il y avait une véritable vivacité salafi, tu les aurais vu entrer dans la salafya...
:x: Il ne faut pas que la seule règle que vous appliquiez soit de s’éloigner , s’éloigner ,……. s’éloigner uniquement ,
comme si la base était de s’éloigner !
:heavy_check_mark: Alors que la base de tout chose c’est la guidée des gens,
et de vouloir faire rentrer les gens dans le bien .

:pushpin: En ce qui concerne le fait de s’éloigner « al hajr » il est possible que tu aies mal compris le sujet,
et si tu t’éloignes de tout le monde quand est ce qu’il vont rentrer dans la sunna ?
:calendar: Le « hajr » Ô mes frères était valable à l’époque de l’imam Ahmad, quand toute la terre était salafi .
🗣 Et si l’imam Ahmad disait « untel est un innovateur » tout le monde s’en éloignait, alors qu’aujourd’hui la salafya est tel un poil blanc sur un taureau noir.
:point_right: La base de tout doit être la guidance des gens,
et les sauver de tout ce qui est faux,
soyez doux et affectueux envers les gens,
approchez vous d’eux !

:+1: Ainsi les salafis seront plus nombreux incha Allah et vous allez acquérir ainsi plus de monde.
:warning: Alors que toi ( renfermé sur toi-même ),
tout le monde est pour toi des égarés,
tu ne fais ni des conseils ni quoi que ce soit, tu es dans l’erreur.
:door:Ce que tu fais là c’est exactement fermer les portes du bien à la figure des gens !
:x: Non il ne faut pas que la seule des choses que vous connaissiez soit « la répression » ,
réprimer , réprimer uniquement !
:point_right: Al hajr, si on vous dit éloignez vous de tel, il est possible qu’un innovateur revienne ,
il peut changer et revenir , en voyant toute la terre devant lui qui est salafya, il se peut qu’il réfléchisse, change et revienne sur ses erreurs.
:no_entry_sign: Alors qu’aujourd’hui s’il se retourne vers les salafis et qu’il ne trouve personne,
il partira avec d’autres gens….
Prenez conscience de ces choses là .

:heavy_check_mark: La base de toute chose pour vous doit être la guidance des gens,
les faire rentrer dans la sunna , les sauver de l’égarement ,
c’est cela la règle que vous devez suivre .
:herb: Et patientez , soyez indulgents !
:point_right: Et après cela (le hajr) sera votre dernier remède,
alors que si vous l’utilisez dès le début cela est une erreur.
:heavy_check_mark: Que la première règle que vous suiviez soit de repêcher les gens, les sauver,
wallah il y a dans la plupart des gens du bien, ils veulent du bien, ils vont à la mosquée ….. que pensez vous qu’il vont chercher lorsqu’ils vont à la mosquée ?
Ils veulent le paradis ô mes frères !
:ear_of_rice: Ils veulent le bien …
mais que pensez des comportements !
:leaves: Faites en sorte d’avoir des comportements sages,
wallah les comportements pleins de sagesse, pleins de clémence et de miséricorde feront qu’ils ne penseront pas que tu essayes de te placer au dessus d’eux !
:warning: Et sache que s’il ressent que tu essayes de te placer au dessus de lui, il ne rentrera pas avec toi (dans la sunna ), et il n’acceptera pas de toi la vérité .
:point_right: Humilie toi devant lui , …… , sois doux avec lui , invite le (dans la sunna).
:ear_of_rice: Avec sagesse incha Allah beaucoup de gens rentreront (dans la sunna).
:thought_balloon: (..) En résumé , je ne veux pas que vous en arriviez à un tel point ,
mais sachez mes frères que je veux voir chez vous de la sagesse, de l’indulgence, de la patience, de la bonne intention,
et que votre intention soit de vouloir guider les gens baraka ALLAHOU fikoum.
:heavy_check_mark: Wallah ……
avec un bon comportement et de la sagesse , et de l’indulgence, les gens se retourneront vers votre appel , votre da’wa. :x: Alors que s’il y a en vous uniquement l’antipathie et la dureté , votre appel ne sera pas écouté et les gens se détourneront de vous …
comme dans le verset ou
ALLAH s’adresse à son prophète , c’est à son prophète qu’il a dit ça !
:herb: Ô mes frères barakallahou fikoum ,
certains parmi nos frères ont une dureté excessive , une dureté qui fait sortir les gens de la salafya au lieu d’y faire rentrer, qui chasse les gens, ceci est bien réel aujourd’hui .
:point_right: Ces gens là qui les chassent doivent se repentir à ALLAH , et ils doivent améliorer le plus possible leur comportement , ils doivent être des gens qui guident vers ALLAH
baraka ALAHOU fikoum ….
Ils doivent avoir ce genre de comportement.
:no_entry_sign: Il ne faut pas que la seule règle connue chez vous soit « al hajr , al hajr , al hajr……» seulement ,
oui le « hajr » est légiféré dans certains cas si celui-ci est bénéfique et utile .
Mais toi si tu vis à l’époque de l’imam Ahmad tu peux faire le hajr !
:calendar: Mais toi tu vis à quelle époque toi ?
Baraka ALLAHOU fikoum !
:heavy_check_mark: Il est donc obligatoire d’avoir de la clémence ,
de la patience baraka allahou fikoum….
:leaves: Et d’attirer les gens vers le bien et de les faire rentrer dans le bien...

:small_red_triangle_down::small_red_triangle_down::small_red_triangle_down::small_red_triangle_down::small_red_triangle_down:
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Ma femme a accouché d’un enfant noir

Abou Houreira (رضي الله عنه) rapporte : Un bédouin alla voir le Messager d’Allah (ﷺ) et lui dit : “Ma femme a accouché d’un enfant noir”. Le Prophète (ﷺ) lui dit: “As-tu des chameaux ?” “Oui” répondit-il. Le Prophète (ﷺ) dit: “De quelle couleur sont-ils ?” “Ils sont rouges”. Le Prophète (ﷺ) demanda : “Est-ce que l’un d’eux est gris ?” “Oui” dit-il. Le Prophète lui demanda : “D’où est venue cette couleur grise ?” Il répondit : “Je pense qu’elle provient des ancêtres”. Alors le Prophète (ﷺ) lui dit “Votre enfant a donc très probablement hérité de la couleur d’un de ses ancêtres”. [Sahih al-Bukhari 6847]
عن أبي هريرة ـ رضى الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ ﷺ جَاءَهُ أَعْرَابِيٌّ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنَّ امْرَأَتِي وَلَدَتْ غُلاَمًا أَسْوَدَ‏.‏ فَقَالَ ‏”‏ هَلْ لَكَ مِنْ إِبِلٍ ‏”‏‏.‏ قَالَ نَعَمْ‏.‏ قَالَ ‏”‏ مَا أَلْوَانُهَا ‏”‏‏.‏ قَالَ حُمْرٌ‏.‏ قَالَ ‏”‏ فِيهَا مِنْ أَوْرَقَ ‏”‏‏.‏ قَالَ نَعَمْ‏.‏ قَالَ ‏”‏ فَأَنَّى كَانَ ذَلِكَ ‏”‏‏.‏ قَالَ أُرَاهُ عِرْقٌ نَزَعَهُ‏.‏ قَالَ ‏”‏ فَلَعَلَّ ابْنَكَ هَذَا نَزَعَهُ عِرْقٌ” صحيح البخاري ٦٨٤٧

Le suivie du prophete Mohammed (paix et bénédiction d'Allah sur lui)


Le suivi du Prophète, paix et bénédiction d'Allah sur lui

 
Cheikh Mohammad Ibn Salah Al-Otheïmîn
 
Le suivi, ne se concrétise que par six caractéristiques :que l’adoration corresponde à la législation dans sa cause, son genre, sa quantité, sa manière, sa période et son lieu.

1) Que l’adoration soit identique à la législation dans sa cause.
Quiconque adore Allah par l’intermédiaire d’une adoration basée sur une cause que la législation n’a pas confirmé, cette adoration est alors rejetée car elle ne provient pas de l’ordre d’Allah et de son messager.
Et l’exemple de cela est la célébration de l’anniversaire du prophète ou encore de la nuit du 27 du mois de Rajab, en prétendant que l’ascension du prophète se réalisa lors de cette nuit. Cette célébration n’est point en accord à la législation et est rejetée.
Premièrement : car, du point de vue historique, il n’a pas été confirmé que l’ascension du messager se réalisa la nuit du 27 de rajab. Et dans les livres de hadith que l’on a entre nos mains, pas une seule lettre ne prouve que l’ascension du prophète s’est produite le 27 de Rajab et il est connu que cette information fait partie des informations qui ne peuvent être confirmées que par des  chaînes de rapporteurs authentiques.
Deuxièmement : même si nous supposons que cela soit confirmé, serait-il de notre droit qu’on  insère à cette date une adoration ou une fête? Jamais.
Et c’est pour cela que le prophète, lorsqu’il entra à Médine et vit les Ansares (habitants de médine) célébrant 2 jours dans lesquels ils s’amusaient, dit :
«  Certes Allah a changé pour vous ces deux là (les fêtes) par mieux qu’elles » et il leur évoqua la fête du Fitr et celle de l’Adha.
Et cela prouve la répugnance du prophète pour toute célébration introduite dans l’Islam à l’exception des fêtes islamiques, et elles sont au nombre de trois: deux fêtes annuelles, aid el Fitr et aid el Adha, et une fête hebdomadaire qui est le vendredi.
Et donc, à supposer que l’ascension du prophète  soit confirmée la nuit du 27 Rajab (et cette confirmation est loin d’être fondée) il nous est impossible d’insérer à cet évènement quoique ce soit sans la permission du législateur.
Et comme je vous l’ai dit, l’innovation est une chose qu’il ne faut pas prendre à la légère et les traces qu’elle laisse sur le cœur sont néfastes même si l’homme pendant ces quelques instants éprouve une sensation de légèreté et de douceur.
La sensation sera, après peu, tout à fait le contraire car la joie du cœur dans le faux ne dure point, elle est plutôt suivie par la douleur et le regret. Et toute innovation possède un danger car elle implique un manquement vis-à-vis du message, car la déduction de cette innovation est que le messager, paix et bénédictions d'Allah sur lui, n’a pas achevé la législation malgré qu’Allah ai dit :
 

[…Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait et j’agrée l’Islam pour vous comme religion…](sourate Al-Maidah verset 3)

Et ce qui est étrange, c’est que certains, éprouvés par cette innovation, persévèrent fermement dans son application alors qu’ils se laissent aller dans ce qui est plus bénéfique, authentique et sérieux.
 
C’est pour cela que nous disons que la célébration de la nuit du 27 rajab, si l’on considère que c’est la nuit lors de laquelle s’est réalisée l’ascension du prophète, paix et bénédictions d'Allah sur lui, est une innovation car elle est basée sur une raison que la législation n’a pas donné.
2) Que l’adoration corresponde à la législation dans son genre.
En prenant l'exemple de l’immolation d’un cheval, si un homme venait à sacrifier un cheval, ceci serait opposé à la législation dans son genre.
 
3) Que l’adoration corresponde à la législation dans sa quantité.
Si quelqu’un venait a dire qu’il prie Le Dohr (prière du midi) six rakat (unités de prière), son adoration serait-elle en accord avec la législation ? Non, car elle ne correspond pas dans sa quantité.
Et si quelqu’un venait à dire « gloire à Allah et louange à Allah et Allah est le plus grand » 35 fois après chaque Salat (prière) prescrite, cela serait-il correct ?

La réponse : nous disons que si tu as voulu prendre le nombre comme adoration tu es en erreur et si tu as voulu l’ajout sur ce qu’a légiféré le messager tout en sachant que ce qui a été légiféré est 33 fois,  alors l’ajout ici est sans mal, car tu les as séparés dans ton intention et tu n’a pas pris ce nombre comme adoration. 

4) Que l’adoration corresponde à la législation dans sa manière.
 
Si quelqu’un mettait en application une adoration correcte dans son genre, sa quantité et sa raison, toutefois elle est en opposition à la législation dans sa manière, cette adoration n’est point valable.
En exemple de cela: un homme a perdu ses ablutions, il refait donc ses ablutions, mais il lave tout d’abord ses pieds puis essuie sa tête, puis lave ses avant bras puis enfin son visage. Ses ablutions sont-elles correctes ?

Non, car il s’est opposé à la législation dans la manière.
5) Que l’adoration corresponde à la législation dans sa période.
En exemple de cela: un homme jeûne le mois de Chaban ou Chawel au lieu de jeûner le mois de Ramadan, ou encore il prie le dohr (prière du midi) avant le zénith ou après que l’ombre de toute chose devienne de la même taille que celle-ci, car s’il prie le dohr avant le zénith, il l’aura prié avant son temps et s’il prie après que l’ombre de toute chose ait atteint la même taille que celle-ci, alors il aura prié après son temps, donc sa prière ne sera pas valable.
Et de ce fait, nous disons que si l’homme a délaissé la prière volontairement jusqu’à ce qu’elle sorte de son temps, et cela sans excuse valable, sa prière ne sera pas acceptée, même s’il prie mille fois.
Et de là, on tire une règle importante dans ce chapitre qui est : “Toute adoration délimitée par une période, si l’homme la sort de son temps sans excuse valable, elle ne sera pas acceptée, au contraire elle sera rejetée et la preuve de ceci est le hadith rapporté par Aicha :« Tout acte non-conforme à nos enseignements est à rejeter. »
6) Que l’adoration corresponde à la législation en son lieu.
Si un homme venait à stationner le jour de Arafat (le 9 du mois de Dhul hijja) a Muzdalifah, alors son stationnement ne serait pas valide pour l’absence de correspondance dans le lieu entre l’adoration et la législation.
Et lorsque le prophète   vit quelques-unes de ces femmes élevant des tentes dans la mosquée, il ordonna de défaire leurs tentes et d’annuler leur retraite spirituelle, et il ne les orienta pas vers une retraire spirituelle dans leurs maisons et cela prouve que la femme ne peut se retirer spirituellement dans sa maison car ceci est contraire à la législation dans le lieu.

Voilà donc les six critères, dont le regroupement est nécessaire pour que le suivi soit correct.
Et Allah est plus savant et que la prière et le salut soit sur Mohamed, sa famille, et ses compagnons.
 

 
                      Écrit par le grand savant Cheikh Mohammad Ibn Salah Al-Otheïmîne
                                 -qu'Allah lui fasse miséricorde-
 

 
 Traduit par l'association "Aux sources de l'Islam" et révisé par l'équipe d'Islamhouse et par